Le leader de l'opposition thaïlandaise veut « mettre fin » au régime de Thaksin la semaine prochaine

February 24, 2014 14:05

Le 23 février, le leader de la manifestation Suthep Thaugsuban a annoncé que le mouvement de protestation envisagerait une campagne contre le gouvernement et l'ensemble du groupe d'affaires Shinawatra pour mettre fin prochainement au « jeu » visant à renverser le régime de Thaksin la semaine prochaine.

Cette annonce intervient alors que de nombreux manifestants estiment que le gouvernement thaïlandais est poussé dans une impasse et que la crise politique sera résolue dans la semaine prochaine.

Người biểu tình chống Chính phủ tại Bangkok ngày 17/1 vừa qua. (Ảnh: AFP/TTXVN)
Manifestants anti-gouvernementaux à Bangkok le 17 janvier. (Photo : AFP/VNA)

M. Suthep a affirmé que le mouvement de protestation continuerait de traquer la Première ministre, non pas pour lui nuire, mais seulement pour exiger sa démission. Selon lui, de plus en plus de Thaïlandais souhaitent la chute du régime de Thaksin.

Le mouvement de protestation élabore un plan en quatre étapes pour renverser le gouvernement actuel d'ici la mi-avril, selon le parti Puea Thai, ce qui pourrait créer un vide politique et conduire à une confrontation entre les partisans des deux camps.

Le plan comprend : la destitution de la Première ministre Yingluck Shinawatra par le biais d'accusations de corruption, de sorte que le siège exécutif du gouvernement soit vacant ; la destitution de tous les membres du Cabinet par le biais d'accusations de corruption, afin d'empêcher quiconque de remplacer Mme Yingluck ; la proposition d'annuler les résultats des élections générales du 2 février si un nouveau gouvernement ne peut être formé dans les 30 jours suivant la fin des élections ; la tentative d'interdire toute activité politique à 308 législateurs (à la fois à la Chambre des représentants et au Sénat) qui soutiennent l'amendement constitutionnel.

Le Parti Puea Thai estime que les meneurs de la contestation cherchent à exploiter le mouvement de protestation pour renverser le gouvernement. Cependant, ce plan est voué à l'échec, car ils ne peuvent contrôler l'ensemble du pays. Si le gouvernement est renversé par de telles mesures, le peuple, qui détient le pouvoir ultime, ne l'acceptera pas.

Le parti Pheu Thai a également averti le mouvement de protestation de M. Suthep de choisir judicieusement de ne pas laisser le pays être entraîné dans la division.

Le même jour, le 23 février, 4 000 dirigeants du mouvement des Chemises rouges pro-gouvernemental, venus de toute la province, se sont réunis dans la province de Nakhon Ratchasima. Lors de cette réunion, les Chemises rouges ont convenu de réorienter leur stratégie vers le mouvement de protestation antigouvernemental, les agences d'enquête indépendantes et le système judiciaire.

Les dirigeants des chemises rouges affirment que des millions de partisans des chemises rouges sont prêts à affluer à Bangkok pour voir par eux-mêmes s'ils seront « massacrés » comme cela s'est produit en 2010 ?

L'atmosphère à Bangkok est devenue extrêmement tendue ces derniers jours. La Première ministre Yingluck n'est pas apparue en public depuis que les meneurs de la manifestation ont menacé de la traquer.

Les manifestants ont assiégé à plusieurs reprises des entreprises liées à la famille Shinawatra. M. Suthep a lancé un boycott de l'opérateur de téléphonie mobile AIS, affectant des dizaines de milliers de proches de ses employés.

Au moins deux personnes supplémentaires sont mortes et 22 autres ont été blessées dans l'explosion d'une grenade dans un centre commercial près d'une zone de protestation dans la capitale Bangkok, selon le Centre thaïlandais de réponse d'urgence.

Auparavant, une autre explosion de grenade s'était produite près du tribunal civil. Elle n'avait cependant fait ni blessés ni dégâts matériels.

Selon VNA

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