Le chef terroriste de l'EI est vivant mais grièvement blessé
Le sort du chef de l'organisation terroriste État islamique (EI) reste un mystère, alors que les États-Unis ont averti que l'EI tente de se réorganiser dans d'autres régions.
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Le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d'une rare apparition annonçant la création de l'État islamique. Photo : Reuters |
« Nous disposons d'informations et de documents fiables provenant de l'organisation terroriste État islamique (EI) selon lesquels (Abou Bakr) al-Baghdadi est toujours en vie et se cache dans la région de Jazira. »
Le journal gouvernemental irakien As Sabah a cité M. Abu Ali al-Basri, responsable du Département du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (sous l'égide du ministère irakien de l'Intérieur), confirmant ce qui précède le 12 février (heure locale).
Il a ajouté que le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, avait été blessé lors d'une frappe aérienne sur la base de l'EI en Irak. Blessé à plusieurs endroits, il souffrait de diabète et de fractures osseuses, nécessitant une aide pour marcher.
La Jazira est une plaine désertique du nord-est de la Syrie, à la frontière avec l'Irak. L'EI occupe toujours cette zone.
La semaine dernière, le gouvernement irakien a publié une liste de chefs terroristes recherchés au niveau international. En tête de liste figure Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri al-Samarrai (le vrai nom d'al-Baghdadi), né en 1971.
Le 16 juin 2017, la Russie a annoncé avoir tué al-Baghdadi lors d'une frappe aérienne à la fin du mois dernier près de Raqqa, en Syrie. La Russie a ensuite indiqué qu'elle continuait de vérifier ces informations.
Le 1er septembre 2017, un responsable du ministère américain de la Défense a confirmé qu’al Baghdadi était bel et bien vivant et se cachait dans la vallée de l’Euphrate, dans l’est de la Syrie.
Fin septembre, les forces de l'EI ont diffusé un enregistrement audio d'al-Baghdadi encourageant les membres de l'EI. On est sans nouvelles d'al-Baghdadi depuis.
Entre-temps, lors d'une réunion de la coalition antiterroriste dirigée par les États-Unis, tenue le 13 février au Koweït, le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a prudemment déclaré que même si les principales campagnes anti-EI sont considérées comme terminées, cela ne signifie pas que les États-Unis et leurs alliés ont complètement vaincu cette organisation terroriste.
M. Tillerson a souligné que l'EI représentait toujours une menace importante pour les États-Unis et d'autres régions du monde. Selon lui, l'EI a perdu tout le territoire conquis en Irak et a été vaincu en Syrie, mais l'organisation cherche à conquérir des territoires dans d'autres pays.
En Irak et en Syrie, l'EI cherche à se régénérer. Dans des pays comme l'Afghanistan, les Philippines, la Libye, l'Afrique de l'Ouest et ailleurs, il cherche à conquérir des territoires et des refuges.
Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson
M. Tillerson a également exprimé son inquiétude face aux récents développements dans le nord-ouest de la Syrie, où la Turquie a lancé en janvier une offensive contre les forces kurdes soutenues par les États-Unis, qu'Ankara considère comme une menace pour sa frontière sud.
Le secrétaire d'État américain a toutefois également exprimé sa sympathie pour les préoccupations légitimes de la Turquie en matière de sécurité.
Lors de cette réunion, M. Tillerson a également déclaré que les États-Unis ont décidé de fournir une aide supplémentaire de 200 millions de dollars pour « stabiliser les zones libérées » en Syrie.