Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères : les États-Unis déterminés à se retirer de l'accord nucléaire
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que le limogeage du secrétaire d'État américain Rex Tillerson montrait la « détermination » de Washington à se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien.
Le 14 mars, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que le limogeage du secrétaire d'État américain Rex Tillerson montrait la « détermination » de Washington à se retirer de l'accord sur le nucléaire iranien.
L'agence de presse iranienne ISNA a cité M. Araghchi, qui a déclaré que les changements de personnel au Département d'État américain visaient à préparer le pays à se retirer de l'accord nucléaire signé en juillet 2015 entre Téhéran et le groupe P5+1 (comprenant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et l'Allemagne). C'était du moins l'une des motivations de la décision de remplacer M. Tillerson.
Par ailleurs, s'adressant aux journalistes, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a déclaré que les changements au sein du cabinet du président américain Donald Trump n'étaient pas nouveaux et qu'il s'agissait d'une affaire interne aux États-Unis. L'Iran accorde une grande importance à la politique américaine sur les questions internationales ainsi qu'à ses relations avec Téhéran.
Le 13 mars, le président Trump a soudainement annoncé sur Twitter sa décision de démettre M. Tillerson de son poste de secrétaire d’État américain et de nommer à ce poste le directeur de l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA), Mike Pompeo.
Le chef de la Maison Blanche n'a pas révélé la raison de ce changement de personnel. Cependant, un responsable de la Maison Blanche a déclaré que ce changement visait à préparer les négociations à venir entre les États-Unis et la Corée du Nord, ainsi que les négociations commerciales avec de nombreux partenaires.
Le président Trump a invoqué les désaccords concernant l'accord sur le nucléaire iranien comme l'une des raisons du limogeage du secrétaire d'État Rex Tillerson. Le dirigeant américain souhaitait se retirer de l'accord, mais le secrétaire Tillerson « avait d'autres idées ».
Entre-temps, M. Pompeo a exprimé à plusieurs reprises une position plus dure que M. Tillerson à l’égard de l’Iran ainsi que de l’accord nucléaire appelé Plan d’action global commun (JCPOA).
Le JCPOA a été signé par l’Iran et le groupe P5+1 en juillet 2015. En vertu de cet accord, Téhéran a limité ses activités d’enrichissement d’uranium en échange de la levée des sanctions internationales.
Cependant, l'année dernière, le président Trump a annoncé qu'il ne certifierait pas le respect par l'Iran de l'accord sur le nucléaire. En janvier, il a donné aux législateurs américains et à leurs alliés européens 120 jours pour trouver une solution, faute de quoi les États-Unis se retireraient de l'accord.
Le président Trump craint que certaines parties du JCPOA expirent en 2026 sans que le programme de missiles iranien et l'influence croissante de Téhéran dans la région ne soient abordés.
Si les États-Unis se retirent, l’accord s’effondrera car Téhéran refuse également de renégocier comme demandé par Washington.