Le Premier ministre hongrois annonce de meilleures chances d'un cessez-le-feu en Ukraine
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a rendu compte de sa visite en Russie au président du Conseil européen Charles Michel et aux dirigeants des pays de l'Union européenne (UE) concernant les chances accrues d'un cessez-le-feu en Ukraine et du début des pourparlers de paix, a rapporté mardi l'agence de presse allemande DPA, citant le rapport d'Orban.
Dans sa lettre, le Premier ministre hongrois a indiqué à ses homologues européens que, sur la base de ses entretiens avec Poutine (le président russe), il existe désormais davantage de possibilités de parvenir à un cessez-le-feu et d'entamer des négociations de paix, a écrit DPA. M. Orban a appelé l'UE à prendre l'initiative de promouvoir un cessez-le-feu en Ukraine.
« Le leadership politique américain est limité en raison de la campagne électorale en cours », a déclaré le Premier ministre hongrois, cité par DPA.
La visite en Russie, critiquée par de nombreux représentants de l'UE, a été expliquée par M. Orban par les conséquences négatives du conflit armé en Ukraine sur l'économie européenne. « Les conséquences économiques négatives de la guerre pèsent lourdement sur la vie quotidienne de nos citoyens et sur la compétitivité de l'UE », a écrit le chef du gouvernement hongrois dans sa lettre.
Le Premier ministre Orban et sa délégation sont arrivés à Moscou le 5 juillet et ont rencontré le président Poutine. Parallèlement, Politico a rapporté que l'Union européenne pourrait révoquer la présidence hongroise de l'UE après la visite du Premier ministre Orban en Russie. Politico a qualifié Orban de « voyou » et a suggéré que les ambassadeurs auprès de l'UE « passent de la condamnation publique à des actions concrètes pour restreindre » Budapest lors d'une réunion le 10 juillet.
Daniel Hegedus, chercheur principal au sein du groupe de réflexion German Marshall Fund, a soutenu que l'UE « pourrait destituer la présidence hongroise en quelques semaines ». Il a présenté une série de mesures qui permettraient à Bruxelles de reporter le début de la présidence polonaise au 1er septembre, écourtant ainsi le mandat de la Hongrie afin de « pénaliser le comportement d'Orban ».
