Le Premier ministre malaisien préoccupé par la Chine et les États-Unis
(Baonghean.vn) - Dans une interview, le Premier ministre malaisien a déclaré que le pays était confronté à une Chine de plus en plus agressive et à l'impact de la guerre commerciale du président américain Donald Trump.
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| Le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad. Photo : AP |
S'exprimant dans son bureau de Putrajaya, au sud de la capitale Kuala Lumpur, Mahathir a déclaré que la Malaisie était confrontée à des défis majeurs en matière de politique étrangère alors qu'elle est aux prises avec une Chine de plus en plus agressive et l'impact de la guerre commerciale du président américain Donald Trump.
Concernant les relations avec la Chine, le Premier ministre Mahathir s'est montré plus prudent que son prédécesseur Najib. « Nous avons toujours été amicaux avec la Chine », a déclaré Mahathir. « On dit que “le fort obtient ce qu'il veut, et le faible cède ce qu'il doit céder”. »
Faisant référence aux actions de Pékin en mer de Chine méridionale, Mahathir a déclaré : « Nous ne pouvons pas leur faire la guerre. » Le Premier ministre malaisien a expliqué : « Ils sont plus puissants, et nous ne pouvons pas les combattre. Comment pouvons-nous donc profiter de leur prospérité et de leur puissance ? C’est ce à quoi nous sommes confrontés. Nous devons accepter la réalité. »
Il a également accusé la Chine de chercher à « étendre son influence en utilisant sa monnaie » et a souligné que si les mégaprojets soutenus par la Chine étaient les bienvenus en Malaisie, il ne voulait pas que le gouvernement ou les entreprises dépendent des emprunts auprès de la Chine.
La deuxième préoccupation majeure du Premier ministre Mahathir en matière de politique étrangère concerne une autre puissance du Pacifique : les États-Unis.
« La guerre commerciale n'est pas bonne pour le monde. Il (Trump) a demandé des choses inacceptables », a déclaré Mahathir, ajoutant que la guerre commerciale serait néfaste pour tous.Les préoccupations sécuritaires de la Malaisie ne se limitent pas aux navires de guerre chinois en mer de Chine méridionale. Comme nombre de ses voisins, Kuala Lumpur est confrontée à la menace croissante du terrorisme islamiste, alimentée par le retour de militants du Moyen-Orient et la prolifération de groupes affiliés à l'État islamique (EI).
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| L'ancien Premier ministre Najib Razak, impliqué dans le scandale 1MDB. Photo : Getty |
Sur les questions intérieures, le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, qui a remporté une victoire écrasante plus tôt cette année à l’âge de 92 ans, a déclaré qu’il avait « hérité » d’un mauvais gouvernement avec une corruption endémique et peu de fonctionnaires dignes de confiance.
« De l'extérieur, nous constatons la corruption, mais nous ne pouvons imaginer son ampleur », a déclaré M. Mohamad. « La plupart des hauts fonctionnaires du gouvernement sont corrompus. Je dois travailler avec des personnes soupçonnées de corruption. C'est un travail difficile. Sans collègues de confiance, on ne sait pas si ce qu'on attend d'eux sera réellement réalisé. »Selon l'Indice de perception de la corruption (IPC) 2017 publié par Transparency International, la Malaisie se classe actuellement au 62e rang sur 180 pays. S'y ajoutent une corruption généralisée et le scandale du Fonds d'investissement d'État (1MDB) de l'ancien Premier ministre Najib Razak.
