« La chancelière Merkel a complètement isolé l’Allemagne »

La chancelière allemande Angela Merkel a perdu son dernier allié en Europe, poussant ainsi le pays dans un isolement complet, écrit le journal Die Welt.

La chancelière allemande Angela Merkel. Photo : AFP

Les solutions controversées de Merkel l’ont conduite vers des conséquences de plus en plus désastreuses.

Parmi les pays mécontents, deux camps se sont formés : d'un côté - la Grèce, le Portugal, l'Espagne et l'Italie, pays qui ne veulent plus subir la coercition économique de l'Allemagne, de l'autre - les pays d'Europe de l'Est qui ne veulent plus entendre parler de la politique de la "porte ouverte" et de l'accueil des migrants, commente le journal.

Les dirigeants européens n'ont pas hésité à exprimer leur scepticisme face aux prévisions optimistes de la chancelière allemande. Le Premier ministre italien Renzi a vivement critiqué le récent sommet de Bratislava, le qualifiant de simple « voyage sur le Danube » sans incidence sur la résolution des problèmes de l'UE.

Si l'on prend en compte l'espoir que la chancelière a placé dans cette rencontre pour résoudre la crise, une telle déclaration de son « vieil ami Renzi » est devenue une véritable gifle pour Merkel, a souligné l'auteur de l'article.

Hormis la Commission de Bruxelles, la chancelière allemande n'a plus personne vers qui se tourner pour obtenir de l'aide ces jours-ci. L'un de ses alliés, le Premier ministre britannique James Cameron, avec lequel Merkel entretenait une amitié exemplaire, est tombé dans l'oubli.

Le chancelier autrichien Werner Faymann, partisan de la politique de Merkel, a été contraint de démissionner en raison de l'immigration massive. D'autres responsables politiques – de Bratislava à Bucarest – ne comprennent pas pourquoi ils devraient accueillir des foules de réfugiés, alors que leurs propres citoyens sont contraints de chercher du travail en Europe occidentale, écrit Welt.

Il semble que les « amis » européens dans lesquels Mme Merkel avait placé tant d'espoir se transforment peu à peu en ennemis, et dans un avenir proche, les chemins de l'Allemagne et des pays européens s'éloigneront davantage, conclut l'auteur de l'article.

Selon Spoutnik