Le Premier ministre japonais annonce l'abdication de l'empereur Akihito

L'empereur Akihito a abdiqué en faveur de son fils, le prince héritier Naruhito. Photo : AP

La cérémonie s'est déroulée dans la salle Seiden Matsu-no-ma du palais impérial. Toutes les chaînes de télévision du pays ont retransmis l'événement en direct.

Des trésors symbolisant le pouvoir royal ont été respectueusement apportés dans la pièce, à savoir l'épée qui, selon les anciennes chroniques, appartenait au premier empereur Jimmu, le joyau ancien, le sceau impérial et le sceau d'État du Japon.

Étaient présents à la cérémonie l'empereur Akihito et l'impératrice, l'héritier du trône, le prince héritier Naruhito et son épouse, des membres de la famille impériale, ainsi que des représentants des trois branches du gouvernement, soit un total d'environ 300 personnes.

En août 2016, l'empereur Akihito a prononcé un discours devant le peuple du pays, déclarant qu'en raison de son âge avancé, il lui était difficile de remplir ses fonctions, il souhaitait donc transférer le trône à son héritier et prendre sa retraite.

Mais les lois impériales et la constitution du pays stipulent que la succession au trône ne peut avoir lieu qu'après la mort de l'empereur actuel.

Ensuite, pendant plus de dix mois, les meilleurs experts en droit, en histoire, en culture et en protocole royal ont discuté de la question de savoir s’il était possible de permettre qu’une telle règle soit ignorée.

En conséquence, en juin 2017, l’Assemblée nationale a adopté une « loi spéciale » qui permet le transfert du trône du chrysanthème alors que le roi est encore en vie.

Pour la première fois en 25 ans, le Comité des affaires de la maison impériale s'est réuni et, le 1er décembre 2017, il a approuvé la date de l'abdication de l'empereur Akihito - le 30 avril 2019 - et l'intronisation du prince héritier Naruhito le 1er mai.

Le 1er avril, le Japon a officiellement annoncé le nom de la nouvelle ère Reiwa, qui peut être traduit par « beauté et harmonie ».