Le Premier ministre slovaque déclare qu'il n'est pas d'accord pour que l'Ukraine rejoigne l'OTAN

Dans une interview accordée au journal slovaque InfoVojna, M. Fico a souligné : « Nous n'accepterons pas que l'Ukraine adhère à l'OTAN, car cela signifierait le début d'une troisième guerre mondiale. Si j'avais la possibilité d'influencer la politique slovaque, j'utiliserais mon pouvoir pour opposer mon veto à une telle décision. »

Le Premier ministre Fico a affirmé que la Slovaquie n'était pas opposée en principe à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, mais a souligné que ce processus prendrait de nombreuses années, Kiev devant respecter des normes très strictes fixées par Bruxelles. Selon M. Fico, la Slovaquie n'a pas non plus l'intention de confisquer des biens immobiliers appartenant au gouvernement russe, contrairement à son voisin tchèque.

Le gouvernement ukrainien a fait de l'adhésion à l'OTAN une politique depuis 2018. La Russie a averti à plusieurs reprises qu'une telle décision mettrait en danger sa sécurité nationale et a considéré la neutralité de l'Ukraine comme l'un des objectifs de sa campagne militaire qui a débuté en février dernier.

M. Fico, social-démocrate, a précédemment dirigé Bratislava de 2006 à 2010 et de 2012 à 2018. Il est redevenu Premier ministre en octobre, à la tête d'un gouvernement de coalition tripartite. Il a rapidement inversé la politique de son prédécesseur à l'égard de l'Ukraine, mettant fin aux transferts d'armes gratuits vers Kiev et appelant à une solution pacifique au conflit russo-ukrainien.

M. Fico a également été critiqué pour avoir sapé les politiques de l’UE en soutenant l’Ukraine, en sanctionnant la Russie et en appliquant des normes de protection de l’environnement « fanatiques ».