0% de taxe, les voitures bon marché ont du mal à entrer au Vietnam
Une série de nouvelles réglementations sur l'importation de voitures, en vigueur à partir du 17 octobre 2017, empêchera les voitures importées bon marché d'affluer au Vietnam.
Le décret n° 116/2017/ND-CP, Règlement sur les conditions de production, d'assemblage, d'importation et d'activité des services de garantie et d'entretien automobiles, a été signé par le Premier ministre le 17 octobre 2017 et est entré en vigueur immédiatement.
En conséquence, l’importation de voitures est soumise à des réglementations strictes, ce qui rend difficile l’afflux de voitures importées au Vietnam, même si la taxe d’importation est de 0 %.
Des réglementations strictes
Pour vendre des voitures importées, neuves ou d'occasion, les entreprises vietnamiennes doivent disposer d'une confirmation écrite ou d'un document attestant qu'elles sont autorisées à représenter des constructeurs et des assembleurs automobiles étrangers pour procéder au rappel de véhicules importés au Vietnam. Elles doivent également être légalisées par une agence diplomatique vietnamienne à l'étranger.
![]() |
De plus, les entreprises qui vendent des voitures importées et neuves doivent garantir leurs clients pendant 3 ans ou 100 000 km. Pour les voitures d'occasion, cette garantie est de 2 ans ou 50 000 km.
De plus, les véhicules neufs importés doivent être inspectés et testés par l'agence de gestion de la qualité, conformément à la réglementation en matière de sécurité technique et de protection de l'environnement, pour chaque lot importé. Chaque lot de véhicules importés doit être échantillonné et testé pour garantir la sécurité technique et la protection de l'environnement, conformément à la réglementation.
Lors des essais, l'entreprise importatrice d'automobiles doit fournir une copie du certificat de qualité du type d'automobile importé, délivré par un organisme étranger compétent. L'original du certificat d'inspection qualité d'usine, délivré par l'entreprise étrangère de fabrication et d'assemblage d'automobiles, pour chaque véhicule. Pour les usines produisant des types d'automobiles importés, les documents relatifs aux résultats de l'évaluation des conditions d'assurance qualité de l'entreprise étrangère de fabrication et d'assemblage, encore valides, délivrés par un organisme étranger compétent.
Les voitures importées ont du mal à rentrer chez elles.
Selon les constructeurs automobiles, avec cette réglementation, les véhicules importés non authentiques, neufs ou d'occasion, ne pourront plus entrer au Vietnam. En effet, les entreprises importatrices de véhicules non authentiques ne pourront pas obtenir de document de confirmation, ni de preuve, autorisé par le constructeur étranger à procéder au rappel de véhicules importés au Vietnam.
Cette condition n'est pas différente de l'exigence selon laquelle les voitures importées doivent avoir un certificat d'autorisation authentique, comme stipulé précédemment dans la circulaire 20 du ministère de l'Industrie et du Commerce, a commenté M. Nguyen Tuan, directeur de Thien Phuc An Company Limited.
De plus, la situation peut s'avérer encore plus complexe. Si un constructeur automobile étranger refuse de rappeler ses produits, même les importateurs de voitures de marque ne pourront plus les importer, selon M. Tuan.
La deuxième chose qui inquiète les entreprises importatrices est la réglementation selon laquelle chaque expédition importée doit faire tester un véhicule, notamment les émissions, la durabilité des freins, le moteur... Selon les entreprises, le coût de ces tests est de 40 à 100 millions de VND/heure et il faut de 2 semaines à 2 mois pour obtenir les résultats.
![]() |
Selon la réglementation précédente, lors de l'importation, les entreprises ne prélevaient qu'un seul échantillon de véhicule pour les tests. Les lots suivants du même modèle n'avaient pas besoin d'être testés à nouveau. Désormais, chaque lot importé, le précédent comme le suivant, doit subir les mêmes tests. Qu'il s'agisse d'une ou de trois voitures importées, elles doivent toutes être testées, ce qui est à la fois coûteux et chronophage. Si le nombre de véhicules importés est trop important, l'attente sera longue, les véhicules ne pourront pas être vendus immédiatement et les coûts de stockage seront très élevés. Tous ces éléments sont inclus dans le prix, ce qui rend difficile la baisse escomptée des prix des voitures.
Cependant, ce qui préoccupe le plus les entreprises, c’est la réglementation selon laquelle, lors des tests, elles doivent fournir une copie du certificat de qualité du type de voiture importée, délivré par une agence ou une organisation étrangère compétente.
M. Pham Anh Tuan, secrétaire de l'Association des constructeurs automobiles vietnamiens (VAMA), a déclaré que, dans d'autres pays, les autorités compétentes ne délivrent généralement des certificats de qualité que pour les voitures vendues sur le marché intérieur. Les voitures exportées n'ont pas besoin de ce certificat. Actuellement, les voitures fabriquées et assemblées au Vietnam ne nécessitent ni agence d'immatriculation ni certificat de qualité pour leur exportation.
De nombreux pays laissent encore les entreprises assumer la responsabilité de la qualité de leurs produits et ne délivrent pas de certificats de qualité. Dans ce cas, les importateurs automobiles ne peuvent acheter que des voitures vendues dans des pays ayant des normes de qualité similaires à celles du Vietnam ; ils bénéficieront alors de ce certificat. Si un pays commercialise des voitures avec volant à droite, celles-ci ne peuvent pas être importées au Vietnam.
Il est très difficile d'obtenir ce certificat, et M. Tuan s'inquiète de savoir si les autorités compétentes des pays exportant des voitures au Vietnam le délivreront ou non. Sans certificat d'homologation, les voitures importées au Vietnam ne seront pas testées, ce qui signifie qu'elles ne pourront pas passer les procédures de dédouanement.
Certaines entreprises craignent que le décret signé le 17 octobre et entrant en vigueur immédiatement n'entraîne des difficultés et des problèmes pour de nombreux véhicules importés, dont les contrats sont signés et qui sont en route vers leur destination finale, avec la nouvelle réglementation. Elles ne savent pas comment les résoudre.
Selon les entreprises, avec la nouvelle réglementation, l'importation de véhicules sera confrontée à des difficultés. Même avec une taxe à l'importation de 0 %, les voitures étrangères auront du mal à affluer au Vietnam. Avec un nombre limité de voitures importées et une hausse des coûts, les prix ne baisseront guère.
Selon VNN