Accord Mistral : pourquoi les marins russes rentrent-ils chez eux ?
La radio Voix de la Russie a cité des informations du journal Quest-France selon lesquelles 400 marins russes fêteront le Nouvel An en Russie, et non en France comme Moscou l'avait prévu auparavant.
NOUVELLES CONNEXES |
---|
Selon le dernier plan, avant le 25 décembre 2014, les marins quitteront le port de Saint-Nazaire sur le navire-école Smolny qui les a amenés en France le 30 juin dernier.
Ces informations contredisent celles précédemment reçues par ces marins. Répondant à la presse française, ces derniers ont déclaré être mentalement prêts à célébrer le Nouvel An sur le Mistral. « Tout va bien, nous sommes bien approvisionnés et nous sommes mentalement prêts à célébrer le Nouvel An ici, sur ce navire de Vladivostok », a déclaré un marin russe.
Le Mistral ancré dans le port de Saint-Nazaire
Auparavant, les autorités moscovites avaient également confirmé que ces marins ne partiraient qu'accompagnés par le Mistral Vladivostok, que leurs visas en France soient expirés ou non. Moscou obligerait Paris à prolonger leurs visas.
Récemment, des informations sont également apparues à Paris, affirmant que parmi ces 400 marins se trouveraient des soldats d'élite du corps des marines russes, et qu'ils seraient venus en France avec la mission de protéger et de défendre le navire.
Ces informations montrent que les Russes étaient prêts à conserver le Mistral jusqu'à sa livraison. Cependant, les dernières informations diffusées sur la radio Voix de la Russie, comme indiqué ci-dessus, montrent que tous les plans ont changé. Ce changement est censé surprendre ceux qui s'intéressent à cette fameuse affaire du Mistral.
Ce qui est encore plus remarquable, c'est que ce nouveau plan a été annoncé après que le président français François Hollande ait eu un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine le 17 décembre. Ils ont discuté des questions ukrainiennes, ont convenu de promouvoir un accord de cessez-le-feu dans ce pays et ont discuté de nouvelles possibilités de coopération entre les deux parties.
Il semble que ces négociations s’étaient ouvertes, voire avaient abouti à de nouveaux accords, et les Russes ont commencé à relâcher la pression qu’ils exerçaient sur la France.
Le premier Mistral, baptisé Vladivostok, a été lancé en octobre 2013. En septembre 2014, le navire a effectué des essais en mer avec des marins russes à bord. Le deuxième Mistral, baptisé Sébastopol, devait être livré en 2015. La France a déclaré qu'elle poursuivrait la construction du navire dans les délais prévus, mais la possibilité d'une livraison reste incertaine, en fonction de la situation en Ukraine.
Le 25 novembre 2014, le président français François Hollande a officiellement suspendu la livraison du premier des deux navires « Mistral », le « Vladivostok », à la Russie. Il a justifié sa décision en affirmant que « les conditions nécessaires n'étaient pas réunies » et qu'un grand pays n'avait pas fait preuve d'un comportement approprié dans la crise ukrainienne.
Selon le journal Dat Viet