Le taux de mortalité des accouchements à domicile est sept fois plus élevé que celui des accouchements à l’hôpital.
Les données de l’État de l’Oregon (États-Unis) en 2012 ont montré que le taux de mortalité lors d’un accouchement à domicile est 7 fois plus élevé que lors d’un accouchement à l’hôpital.
Dans de nombreux pays développés, les accouchements à domicile représentent moins de 2 % de toutes les naissances, car l’accouchement est considéré comme risqué et, en cas d’urgence, l’enfant ou la mère peut mourir.
Toutefois, certains pays comme les Pays-Bas et le Canada font exception, où le taux de naissances à domicile aux Pays-Bas atteint jusqu'à 16 %.
Cependant, au Canada, les accouchements à domicile sont très réglementés. Toutes les sages-femmes qui pratiquent ces accouchements à domicile comptent parmi les sages-femmes les mieux formées au monde, dépassant les normes établies par la Confédération internationale des sages-femmes, qui comprennent un diplôme universitaire en pratique sage-femme et une formation hospitalière au diagnostic et à la prise en charge des complications lors de l'accouchement.
Les médecins préviennent toujours que l’accouchement à domicile présente un risque de décès plus élevé qu’à l’hôpital. |
Pendant le travail, les statistiques montrent que 25 % des femmes qui accouchent à domicile au Canada seront transférées à l’hôpital si elles présentent une complication mettant leur vie en danger.
Aux États-Unis, entre 2004 et 2009, les accouchements naturels à domicile ont connu un essor considérable, atteignant parfois 24 % par rapport aux années précédentes. Cependant, la majorité des mères étaient suivies par des sages-femmes (dans 28 États) plutôt que par des médecins ou des sages-femmes qualifiées, ce qui a entraîné de nombreux décès dus à des complications.
En 2014, environ 60 000 bébés sont nés à domicile aux États-Unis (1,5 %). Le passage progressif des accouchements à domicile aux accouchements à l'hôpital a permis de réduire la mortalité néonatale de plus de 90 % et la mortalité maternelle de près de 99 %.
Le New York Times a cité des statistiques de l'Oregon (États-Unis) de 2012, montrant que le taux de mortalité lors d'un accouchement à domicile est sept fois plus élevé qu'à l'hôpital. Il a expliqué que cela était en partie dû au manque de compétences des sages-femmes, à leur non-respect des normes internationales et à leur manque de formation en cas de complications.
Depuis 2016, le nombre d'accouchements à domicile aux États-Unis est en baisse, les autorités sanitaires ayant renforcé la surveillance des femmes enceintes dès leur conception. En particulier, l'American College of Obstetricians and Gynecologists (ACOG) publie régulièrement des recommandations pour un accouchement sans risque, précisant que si la sage-femme n'est pas qualifiée, elle ne peut pas accoucher à domicile. Parallèlement, il s'attache à sensibiliser les mères aux risques liés à l'accouchement à domicile.
Même dans les cas où une sage-femme certifiée est disponible, de nombreux médecins aux États-Unis recommandent toujours aux femmes enceintes de se rendre à l’hôpital pour accoucher.
Dans le Washington Post, l'expert en obstétrique Amos Grunebaum du Weill Cornell Medical College a également averti que le risque de lésions cérébrales au cours des 10 premières années de vie des enfants nés à la maison est plus élevé que celui des enfants nés à l'hôpital.