Trouver un moyen de détecter le cancer de l'ovaire à un stade précoce
Des scientifiques américains viennent de réussir à détecter un cancer de l'ovaire à un stade précoce grâce à un test sanguin, ouvrant la voie à une technique permettant d'identifier les patientes atteintes de la maladie sans chirurgie.
Selon une étude menée par des scientifiques de l'Université du Texas, aux États-Unis, publiée sur la chaîne Radio-Canada (CBC) le 26 août, l'étude a été menée sur 4 051 femmes en âge de ménopause depuis plus de 11 ans.
Des analyses sanguines régulières aident à détecter le cancer de l'ovaire à un stade précoce. (Source : AP)
Les participants ont subi des analyses sanguines régulières pour mesurer les niveaux de CA125, une protéine produite par les tumeurs ovariennes, y compris les kystes inoffensifs.
En conséquence, 83 % des femmes se trouvaient dans le groupe à risque normal et participaient à des analyses sanguines annuelles ; environ 14 % des femmes se trouvaient dans le groupe intermédiaire et devaient répéter les tests tous les 3 mois ; près de 3 % des femmes se trouvaient dans le groupe à haut risque, devaient passer une échographie et consulter un gynécologue.
Les quatre femmes de ce groupe participaient à l’étude depuis au moins trois ans et présentaient de faibles niveaux de CA125 lors de leur premier test sanguin, mais ces niveaux ont augmenté lors des tests ultérieurs.
L’objectif du test sanguin est de détecter les tumeurs lorsqu’elles sont encore à un stade traitable, affirment les chercheurs.
Le cancer de l’ovaire n’est pas courant, mais il peut être mortel car les symptômes sont souvent absents ou peu clairs, ce qui rend difficile la détection précoce de la maladie.
De plus, en raison de l’incidence relativement faible du cancer de l’ovaire chez les femmes, une stratégie de dépistage qui minimise les interventions chirurgicales inutiles dues à des valeurs faussement positives est importante.
Les experts ont également évalué une stratégie en deux étapes pour le dépistage du cancer de l’ovaire chez les femmes ménopausées, qui s’est avérée extrêmement efficace pour identifier les patientes atteintes de la maladie sans chirurgie.
Les chercheurs attendent toutefois les résultats d’une autre étude menée au Royaume-Uni à l’aide d’un algorithme similaire mais à plus grande échelle, incluant environ 200 000 participants aléatoires.
Cette deuxième étude visait également à déterminer si des tests sanguins de routine des niveaux de CA125 pouvaient réduire la mortalité chez les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire.
Par ailleurs, les scientifiques étudient également d'autres biomarqueurs du cancer de l'ovaire. Si la recherche est concluante, cette mesure sera utilisée comme test de dépistage pour les patientes.
Selon (TTXVN) - VT
