Une nouvelle méthode découverte pour traiter les brûlures sans laisser de cicatrices

Des scientifiques viennent de découvrir une protéine qui offre un nouvel espoir aux patients souffrant de brûlures graves.

On estime que des centaines de milliers de victimes de brûlures souffrent chaque année, dont beaucoup sont si graves qu’une intervention chirurgicale est nécessaire.

Mais malgré tous les efforts des médecins, la plupart des cas laissent des séquelles, telles que des cicatrices de brûlures, des déformations corporelles et même des handicaps.

Cependant, des chercheurs viennent de découvrir un nouveau récepteur de signalisation cellulaire, apportant de l’espoir aux victimes souffrant de « dégâts causés par le feu ».

Cette voie de signalisation aide la victime à améliorer sa capacité à régénérer les follicules pileux, le pelage et les cellules cutanées. Les compléments alimentaires réduisent le risque de cicatrices.

Un nouvel espoir pour les victimes de brûlures.

Lorsque nous nous regardons dans le miroir, toute la peau que nous voyons est en réalité recouverte de minuscules follicules pileux. C'est la présence de follicules pileux qui distingue un visage normal d'un visage cicatrisé.

Pour parvenir à cette conclusion, les experts ont mené des expériences sur deux groupes de souris. L'un d'eux a montré une bien meilleure capacité à réparer sa peau et son pelage après une blessure que l'autre.

Lors de l’analyse des gènes, les scientifiques ont déterminé que le récepteur qui assure la signalisation génétique dans ce groupe était trois fois plus grand que dans le groupe de souris qui se rétablissaient moins bien.

Ils ont découvert qu’une protéine appelée TLR3 est responsable de la stimulation de la réparation de la peau et des cheveux.

Cette protéine est un récepteur qui se lie à l'ARN double brin (ARNdb), une substance qui identifie les lésions et active le système immunitaire. La protéine TLR3 affecte deux gènes : IL-6 et STAT3, deux gènes qui contribuent à la réparation des blessures.

ARN double brin.

De plus, le TLR3 active également les molécules responsables de la croissance des cheveux, ainsi que le gène EDAR, qui est important pour la réparation de la peau.

Les chercheurs ont ensuite étudié les effets du TLR3 sur la peau humaine grattée. Ils ont constaté que le TLR3 était cinq fois plus abondant dans la peau grattée que dans la peau saine.

Dans une autre expérience sur des souris, l’augmentation de la quantité d’ARNdb chez les souris à la peau grattée a également augmenté de manière significative le nombre de follicules pileux restaurés.

Garza explique que les follicules pileux sont les endroits où les vaisseaux sanguins, les nerfs et les cellules se connectent à la peau.

L'hypothèse est qu'en créant de nouveaux follicules pileux, nous pouvons stimuler ces facteurs, contribuant ainsi à une synthèse plus rapide de la peau. Cela pourrait donner à la brûlure un aspect plus proche de la peau normale.

Les scientifiques collaborent avec des laboratoires pharmaceutiques pour identifier des composés activant le TLR3, et ils sont désormais très proches d'y parvenir. Cependant, ce procédé nécessitera de nombreuses années de recherche avant de pouvoir être utilisé chez l'homme.

Selon Soha