Volontaire français : Idlib - la dernière chance pour l'Occident d'intervenir en Syrie

vn.sputniknews.com September 9, 2018 09:38

Pierre Le Corf, fondateur de l'organisation humanitaire WeAreSuperHeroes, qui travaille à Alep depuis février 2016, a évoqué auprès de Sputnik la situation tendue à Idlib.

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Un bébé syrien, victime tragique d’une guerre chaotique sans fin en vue.

Il craint que de nouvelles provocations ne surviennent de la part des militants, dont le but est de forcer les pays occidentaux à intervenir, ce qui conduirait à davantage de chaos dans le pays, où la guerre dure depuis plus de sept ans.

À Idlib, il y aura bien plus qu'une simple bataille. C'est la dernière chance pour les forces occidentales (dont ma France) d'intervenir en Syrie, de trouver un prétexte pour déclencher un conflit plus global. Le jour où la bataille d'Idlib prendra fin, la coalition – Europe et États-Unis – perdra la guerre en Syrie, elle sera terminée.

Pierre Le Corf est à Alep depuis fin 2016, lorsque les opérations militaires ont commencé, et il affirme que depuis, les combats se poursuivent dans la ville. La province d'Idlib étant très proche d'Alep, la ville continue d'être bombardée depuis sa banlieue ouest, où, à ce jour, certaines zones sont encore contrôlées par les djihadistes. Les habitants y sont habitués.

Les gens n'y pensent pas, ils vivent comme ça depuis des années. Ils croient que tout cela ne s'arrêtera pas de sitôt. Au lieu d'avoir peur, ils ignorent tout. Les gens sont fatigués, ils ne veulent pas y penser, même si les combats continuent à Alep.

Lors de la bataille d'Alep, Pierre Le Corf est devenu la cible de la presse française. Ses déclarations selon lesquelles il y aurait eu des victimes civiles des deux côtés ne correspondaient pas à l'image généralement admise du conflit dans les médias. Il a alors été qualifié d'« organe de propagande officiel » et accusé d'entretenir des liens avec des « extrémistes ».

Je ne prends pas parti, je ne parle pas de politique, je parle de la réalité. On me présente comme un expert des zones de conflit… Mais ce n'est pas le cas. Je suis juste un être humain, j'ai une petite association, j'aide les gens et quand je parle, je le fais en tant que personne normale, pas en tant qu'expert en géopolitique.

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