Le Secrétaire général et Président To Lam : Promouvoir le multilatéralisme pour un avenir pacifique, prospère et durable
Dans le cadre du Sommet de la Francophonie, le 5 octobre (heure locale), à Paris (France), le Secrétaire général et Président To Lam a continué à assister à des réunions officielles et a prononcé un discours important lors de la conférence.

Lors de la conférence, les dirigeants ont hautement apprécié les contributions de la communauté francophone à la promotion du dialogue et de la consolidation de la paix, à la promotion de la diversité culturelle et linguistique, à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable et à la réponse aux défis mondiaux. Ils ont également partagé leurs préoccupations face à certaines évolutions complexes de la situation mondiale récente, notamment au Moyen-Orient. Ils ont souligné la nécessité de réformer les institutions multilatérales, notamment francophones, afin d'améliorer leur efficacité opérationnelle et de s'adapter rapidement aux tendances du moment.
S'exprimant lors de la session « Pour un multilatéralisme renouvelé » de la conférence, le Secrétaire général et Président To Lam a affirmé le rôle irremplaçable des mécanismes multilatéraux, soulignant les contributions de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et des institutions francophones dans le traitement des questions d'intérêt commun de la communauté internationale, ainsi que les processus de construction de cadres et de principes pour les questions émergentes.
Afin de promouvoir le rôle du multilatéralisme, le Secrétaire général et le Président ont souligné la nécessité de l'associer aux grands processus de transformation, notamment la transformation numérique et la transformation verte. L'espace francophone doit également s'adapter à cette tendance, en aidant ses membres à améliorer leurs capacités technologiques, à développer les énergies propres et à mettre en œuvre avec succès les Objectifs de développement durable. La science et la technologie sont essentielles pour que la communauté francophone puisse réaliser des avancées décisives à l'avenir.
Pour améliorer l'efficacité des institutions multilatérales, dont l'OIF, le Secrétaire général et Président ont affirmé la nécessité d'accélérer les réformes afin de pouvoir répondre aux évolutions rapides de la situation mondiale et de l'espace francophone. La Francophonie doit également innover en se concentrant davantage sur les priorités de ses membres, notamment en matière de coopération économique et de coordination dans la mise en œuvre des documents du Sommet du Futur. Le multilatéralisme ne peut réussir que s'il garantit l'inclusion, l'exhaustivité et place l'humain au cœur de ses préoccupations, en particulier la jeune génération.
En conséquence, le Secrétaire Général et le Président ont suggéré que la Francophonie continue de promouvoir les programmes d'échanges interpersonnels, les échanges culturels et éducatifs à travers le français pour maintenir une belle langue qui unit les membres francophones, diffusant ainsi les résultats de la coopération francophone à tous les peuples.

L'après-midi du 5 octobre s'est tenue la séance de clôture du 19e Sommet de la Francophonie. Après deux jours de travaux substantiels et efficaces, les chefs d'État et de gouvernement des États membres francophones ont adopté à l'unanimité de nombreux documents importants, notamment la Déclaration conjointe de Villers-Cotterêts, la Résolution sur la situation politique et le renforcement de la paix dans l'espace francophone, et la Déclaration de solidarité avec le Liban.
La Déclaration de Villers-Cotterêts affirme l’attachement aux valeurs communes de la langue francophone : la paix, la coopération, le développement durable et le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international.
La déclaration souligne les efforts déployés par la Francophonie pour répondre aux défis communs, notamment le changement climatique, la création d'emplois et la promotion de l'égalité des sexes. Elle appelle les pays membres à encourager et à soutenir les activités de coopération dans les domaines de la science, de la technologie, de l'innovation, de la créativité, de la promotion de l'économie numérique, des start-ups et des partenariats public-privé.
La Déclaration affirme l'engagement à promouvoir la langue française, soulignant le rôle du français dans la formation, l'enseignement, la créativité et la promotion de la diversité culturelle. Elle souligne la détermination des pays membres francophones à mettre en œuvre un développement durable, en veillant à concilier les efforts de croissance, d'éradication de la pauvreté et de protection de l'environnement.
La conférence a également décidé à l'unanimité d'accepter le Ghana et la République de Chypre comme membres à part entière, portant le nombre de membres de l'OIF à 93 ; et a admis l'Angola, le Chili, la région de la Nouvelle-Escosse (Canada), la Polynésie française et la région de la Sarre (Allemagne) comme observateurs.
La conférence a décidé de tenir la 46e Conférence ministérielle de la Francophonie en Côte d'Ivoire en 2025 et le 20e Sommet de la Francophonie au Cambodge en 2026. Après le 7e Sommet de la Francophonie tenu à Hanoï en 1997, ce sera la deuxième fois que le sommet se tiendra dans la région Asie-Pacifique.