Le secrétaire général Le Duan « Toujours plein d'amour et de justice »

De son vivant, le camarade Le Duan répétait souvent que l'on doit travailler, aimer et avoir une raison de vivre. Telle est la philosophie de la vie. Son souhait est de bâtir une société socialiste prospère, où les gens vivent dans l'aisance et le bonheur, et s'aiment les uns les autres.

Le secrétaire général Le Duan s'entretient avec des cadres et des ouvriers de l'entreprise d'élevage Dong Nai (janvier 1980). (Photo : archives de l'Agence vietnamienne d'information)

C'est pourquoi, dans le cadre de la construction du socialisme, il a toujours considéré la construction et le développement de la culture et du peuple comme une tâche importante. Il a toujours cru que l'être humain ne se contente pas de se nourrir et de se vêtir, mais possède aussi une vie affective et culturelle étroitement liée à l'histoire et aux traditions de la nation. Il a consacré beaucoup de temps à l'étude du peuple, de l'histoire, de la culture et des traditions de la nation vietnamienne. Il a résumé l'une des plus grandes qualités du peuple vietnamien ainsi : « Aimer son pays, aimer sa famille, aimer son peuple et s'aimer soi-même. »

Selon le camarade Le Duan, mener une révolution idéologique et culturelle revient à réformer la raison, tout en transformant les émotions, afin de construire un nouveau système raison-émotion. Parlant de la construction et de l'entretien des émotions, le camarade Le Duan a insisté avant tout sur l'éducation à la compassion, car selon lui, « la compassion est la morale de la vie, la morale de l'être humain », « la compassion est la racine de la morale et de la théorie ». La force d'un révolutionnaire réside dans son idéal et, parallèlement, dans son aspiration à l'amour pour ses compatriotes, ce qui signifie que le patriotisme doit être associé à l'amour du peuple, à l'amour et à la responsabilité envers lui.

Le camarade Le Duan a demandé aux jeunes d'adopter un mode de vie humain, de savoir apprécier l'amour et la justice. S'adressant aux membres du Parti dans le secteur de l'éducation, le camarade Le Duan a rappelé que si les enseignants veulent enseigner aux élèves à devenir de bonnes personnes, ils doivent aimer véritablement les autres : « Plus ils aiment les autres, plus ils aiment leur profession. » Les opinions du camarade Le Duan sur l'humanisme du peuple vietnamien à travers l'histoire, sur l'exemple des mères vietnamiennes héroïques et sur la compassion et la charité du bouddhisme sont profondes.

Les paroles sincères du camarade Le Duan sur l'humanité – amour et responsabilité – étaient également des valeurs qu'il a constamment démontrées tout au long de sa vie. Quant à son intelligence, il était autrefois surnommé « La lampe aux deux cents bougies ».

Sur le plan personnel, Le Duan était un grand exemple de dévouement, de loyauté, de sacrifice et d'abnégation pour la cause de la libération nationale, de la réunification nationale et des idéaux du socialisme et du communisme. Ses nobles qualités révolutionnaires se manifestaient par son esprit d'offensive révolutionnaire acharnée, se précipitant toujours au front, affrontant l'ennemi, bravant les défis acharnés des prisons impérialistes, la longue et difficile vie en zone de guerre, les années d'activités secrètes dans les zones contrôlées par l'ennemi ; il maintenait une volonté inébranlable, prêt à sacrifier sa vie pour l'indépendance et la liberté de la patrie, pour le bonheur du peuple.

Sur le plan émotionnel, c'est une personne bienveillante et ouverte d'esprit. À l'égard du peuple, des masses et des êtres humains en général, il fait preuve de sympathie, d'amour, d'harmonie et d'un grand pouvoir de persuasion et d'encouragement. Il est attaché à ses collaborateurs et prend soin d'eux avec générosité, comme s'ils étaient des membres de sa famille, toujours avec un dévouement absolu.

Après la réunification du pays, le camarade Le Duan est retourné plusieurs fois dans le Sud pour rendre visite et remercier les familles qui l'avaient hébergé et protégé à Rach Gia, Ca Mau, Ben Tre, Bac Lieu et dans le centre-ville de Saigon...

Dans les années qui ont suivi la réunification pacifique du pays, en sa qualité de Secrétaire général du Parti, le camarade Le Duan a souvent conseillé et rappelé aux cadres, aux membres du Parti et à la population de tout le pays : « Vivre, c'est aimer le travail, être riche de compassion et respecter la justice. » Dans la pensée du camarade Le Duan, ces trois concepts sont intrinsèquement, dialectiquement et indissociablement liés. Car seul le travail et l'effort permettent de construire progressivement de bonnes relations entre les peuples, de faire naître l'amour de la patrie, l'amour des autres et l'amour de soi, autant de sentiments qui font la beauté du peuple, du mode de vie et de la culture vietnamiens.

En 1976, après de nombreuses années d'absence, il retourna visiter le village de Hau Kien, commune de Trieu Thanh, district de Trieu Phong, province de Quang Tri. Il visita chaque maison, serra la main des personnes âgées, embrassa les enfants et les serra dans ses bras. Ému, il ne put retenir ses larmes à la vue des maisons en ruines, des champs asséchés et brûlés, des villages dévastés… Il éprouva de la tristesse pour ses compatriotes qui avaient fait de nombreux sacrifices et perdu beaucoup pendant la guerre de résistance, et qui, maintenant que le pays était libéré, manquaient toujours de nourriture et de vêtements.

Plus de trente ans après la disparition du camarade Le Duan, la patrie a accompli de grands progrès dans sa construction et son développement. L'image d'un homme toujours loyal à la patrie, filial envers le peuple, simple, proche et fidèle à ses compatriotes subsiste. Ce sont ces qualités qui ont forgé la personnalité, la stature et l'esprit du camarade Le Duan. C'est aussi la valeur durable que le regretté secrétaire général Le Duan a apportée à l'histoire de la révolution vietnamienne.

Le poète To Huu a écrit à son sujet :

« Camarades et compatriotes, vous me manquez.

Le fils du pauvre village du marché de Sai

Quelques huttes au toit de chaume

Colline de sable chaud de Trieu Hai

Un repas de porridge, un repas de légumes, s'entraider dans les bons comme dans les mauvais moments

Le cœur est encore plein d'amour et de justice"./.

Selon Vietnam+