Le président Macron appelle à permettre à l'Ukraine d'attaquer le territoire russe

Selon RIA Novosti, s'exprimant lors d'une conférence de presse avec la chancelière allemande le 28 mai, diffusée en direct sur le réseau social X de l'Élysée, le président français Emmanuel Macron a déclaré que les forces armées ukrainiennes devraient être autorisées par l'Occident à utiliser des armes pour attaquer des cibles sur le territoire russe.

« Nous devons permettre à l'Ukraine de détruire des cibles militaires sur le territoire russe où des bombardements ont lieu, mais nous ne devons pas permettre que l'Ukraine soit exposée à des attaques sur d'autres cibles militaires et civiles sur son territoire », a déclaré le président Macron.

En outre, selon le dirigeant français, le transfert à Kiev d’armes à longue portée capables de frapper des cibles militaires russes ne constitue pas une escalade du conflit.

Le même jour, le 28 mai, le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré que les ministres de la Défense de l'alliance discuteraient de la possibilité de lever les restrictions sur les attaques de Kiev avec des armes occidentales sur le territoire russe, suite à un appel du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg.

La veille, le secrétaire général de l'OTAN avait déclaré que l'Ukraine avait le droit de frapper des cibles militaires sur le territoire russe. M. Stoltenberg a ajouté que certains alliés avaient levé les restrictions sur les frappes et que, selon lui, il était temps que tous lèvent ensemble les autres restrictions.

En réponse à ces déclarations, du côté russe, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que l'OTAN usait de rhétorique, accentuant l'escalade et sombrant dans une « psychose militaire ». De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a souligné que M. Stoltenberg avait outrepassé ses pouvoirs. « Le secrétaire général de l'Alliance a été encerclé par les membres de l'OTAN eux-mêmes », a-t-il déclaré.

Ces derniers temps, plusieurs pays occidentaux évoquent de plus en plus une intervention directe dans le conflit ukrainien. Le président français Macron l'a affirmé à plusieurs reprises. Selon lui, Paris n'exclut pas l'envoi de troupes en Ukraine si la Russie franchit la ligne de front et que Kiev sollicite de l'aide.

Le magazine allemand Der Spiegel a rapporté le 26 mai que les pays baltes et la Pologne ont « averti » l'Allemagne qu'ils pourraient envoyer des troupes en Ukraine si les développements étaient défavorables à Kiev.