Le président américain évoque une base juridique « rare » pour « contourner » le Congrès dans le cadre de son intervention avec l'Iran

S'exprimant à Washington le 24 mai, le secrétaire d'État Mike Pompeo a confirmé que l'administration Trump avait invoqué une loi d'urgence pour approuver immédiatement des contrats d'armement d'une valeur maximale de 8,1 milliards de dollars avec l'Arabie saoudite, la Jordanie et les Émirats arabes unis (EAU) pour « repousser l'agression iranienne » sans l'approbation du Congrès.

Le président américain Donald Trump lors d'une rencontre avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à la Maison Blanche. Photo : Reuters

M. Pompeo a déclaré que la livraison des armes, qui comprenaient des munitions à guidage de précision Raytheon et des missiles antichars Javelin, ne pouvait plus être retardée « dans un contexte de volatilité régionale accrue ». Le haut diplomate américain a souligné que cette volatilité provenait de l'Iran.

Selon RT, les ventes d'armes américaines à des pays étrangers nécessitent normalement un examen du Congrès. Cependant, la loi invoquée par Trump permet au président de contourner l'approbation législative en déclarant l'état d'urgence et en invoquant des « intérêts de sécurité nationale ». Washington a utilisé cette tactique pour vendre des armes à l'Arabie saoudite avant la guerre du Golfe de 1991 et l'invasion de l'Irak en 2003.

Le Congrès américain a refusé d'approuver les ventes d'armes à ses alliés arabes, notamment en raison des inquiétudes suscitées par les informations faisant état de victimes civiles lors des bombardements saoudiens au Yémen. Le secrétaire d'État Pompeo a cherché à rassurer les parties concernées, insistant sur le fait que ces transferts seraient ponctuels.

Ces dernières semaines, Washington a intensifié ses actions pour contrer la « menace iranienne ». Le Pentagone a déployé un groupe aéronaval, ainsi que des bombardiers stratégiques et des missiles de défense aérienne, dans la région du Golfe, invoquant la campagne de Téhéran contre les intérêts et les alliés de Washington.

Avant de partir pour le Japon, le président Trump a également annoncé qu'il avait approuvé l'envoi d'environ 1 500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient pour la « défense ».

Ces nouveaux développements ont encore exacerbé les tensions entre les États-Unis et l'Iran. Les responsables de Téhéran sont toujours déterminés à ne pas céder aux pressions de Washington et se sont engagés à réagir avec fermeté.