Le président Obama pourrait coopérer militairement avec la Russie en Syrie
(Baonghean.vn) - L'administration du président américain Barack Obama a proposé un nouvel accord avec la Russie sur la Syrie, qui prévoit une coopération militaire accrue entre les deux parties dans la lutte contre les groupes terroristes. En échange, la Russie incitera le gouvernement Assad à cesser de bombarder les forces soutenues par les États-Unis.
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Les groupes d'opposition soutenus par les États-Unis pourraient être épargnés par les frappes aériennes gouvernementales. Photo : Pakistan Today. |
Selon les informations publiées par l'Independent le 30 juin, la partie américaine a envoyé cette proposition à la Russie le 27 juin après plusieurs semaines de négociations bilatérales ainsi que de discussions au sein de l'administration Obama.
La clé de l'accord réside dans l'engagement des États-Unis à partager des informations de ciblage et à coordonner les campagnes de bombardement de l'armée de l'air russe contre Jabhat al-Nusra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui combat le gouvernement du président Bachar al-Assad.
Cet accord, approuvé personnellement par le président américain Barack Obama avec le soutien du secrétaire d'État John Kerry, verra les armées américaine et russe coopérer au plus haut niveau jamais atteint, conformément aux souhaits de la Russie depuis longtemps. En contrepartie, la Russie a accepté de faire pression sur le régime d'Assad pour qu'il cesse de bombarder les groupes d'opposition que les États-Unis ne considèrent pas comme terroristes.
En vertu de l’accord, les États-Unis ne fourniront pas à la Russie d’informations précises sur l’emplacement de ces groupes d’opposition, mais délimiteront les zones géographiques considérées comme sûres contre les frappes aériennes du régime d’Assad.
Le secrétaire à la Défense Ashton Carter s'est opposé au nouvel accord. M. Ashton Carter a déclaré que pour la Russie, cet accord ne constituait pas seulement une solution au problème syrien, mais démontrait également le rôle important de la Russie dans les dossiers régionaux, brisant progressivement l'isolement que l'Occident a tenté de créer depuis la crise ukrainienne. Cependant, M. Ashton Carter a finalement dû se plier à la décision du président.
Thuy Ngoc
(Selon Independent)