Que dit le président palestinien sur les perspectives de réconciliation avec Israël ?
Le président palestinien Mahmoud Abbas doit se rendre en Russie à la mi-août. Auparavant, il avait accordé une interview à Sputnik au sujet de la possibilité de négociations entre la Palestine et Israël.

Lors de l'interview, Sputnik a interrogé le président palestinien sur les efforts déployés par la Russie pour organiser une rencontre entre lui et Netanyahou. Cette question est-elle actuellement discutée avec la partie russe ? Continue-t-il à soutenir des négociations directes avec Israël au plus haut niveau ? L'Autorité palestinienne dispose-t-elle d'une alternative pour contrer les colonies israéliennes ?
Mahmoud AbbasNous avons convenu à plusieurs reprises de rencontrer M. Netanyahou à Moscou, à l'invitation du président Vladimir Poutine, qui, comme tous nos amis russes, jouit de notre confiance. Nous échangeons constamment avec le président russe et nous consultons sur toutes les questions importantes visant à faire progresser le processus de paix et à renforcer les relations bilatérales et régionales. Nous le ferons lors de notre prochaine visite en Russie.
Nous réaffirmons que la voie vers la paix et la sécurité mondiales passe par une solution politique fondée sur les résolutions internationales et l'Initiative de paix arabe. Nous ne refusons pas de rencontrer la partie israélienne, mais elle a renoncé à la voie de la paix.
C’est particulièrement vrai pour le gouvernement israélien actuel, qui a adopté une série de lois qui s’opposent à la création d’un État palestinien et compromettent la perspective d’une solution à deux États sur le terrain.
Au lieu d'un règlement pacifique, les autorités d'occupation israéliennes poursuivent un programme militaire visant à séparer la bande de Gaza de la Cisjordanie et de Jérusalem, mais cette politique est vouée à l'échec. Nous poursuivrons notre travail aux Nations Unies, en œuvrant pour l'adhésion à part entière à l'organisation mondiale et la reconnaissance du nouvel État palestinien, et nous poursuivrons nos efforts politiques, diplomatiques et juridiques pour mettre fin à l'occupation du territoire de l'État de Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale.
Aujourd'hui, notre priorité est de mettre fin à la guerre menée par les forces d'occupation israéliennes contre le peuple palestinien, de mettre fin aux massacres quotidiens et aux destructions massives. Parallèlement, nous collaborons avec les États arabes, les membres du Conseil de sécurité, les pays de l'UE et les autres puissances mondiales intéressées, afin d'abandonner les solutions militaires qu'Israël tente d'imposer et de revenir à une solution politique, de mettre fin à la guerre et de promouvoir l'instauration d'une paix totale et durable.