Le président français envisage de déclarer l'état d'urgence en raison des émeutes
Alors que le mouvement des « gilets jaunes » s'étend à travers le pays, le président français Macron envisage d'imposer l'état d'urgence pour empêcher les manifestations de s'aggraver.
SelonReutersLe président français Emmanuel Macron a envisagé de déclarer l'état d'urgence lors d'une réunion avec des responsables de la sécurité le 2 décembre, cherchant une solution aux manifestations nationales après que les émeutiers ont transformé le centre de Paris en champ de bataille.
Peu après son retour du sommet du G20 en Argentine, M. Macron s'est précipité vers l'Arc de Triomphe, où des manifestants ont tagué « Macron démissionne » et « Les gilets jaunes gagneront ».
Le président français Macron et de hauts responsables français sont venus faire le point sur la situation à l'Arc de Triomphe le 2 décembre. Photo : Reuters. |
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a déclaré que le gouvernement de M. Macron envisageait d'instaurer l'état d'urgence. Le président français s'est dit ouvert au dialogue, mais ne renoncera pas aux réformes politiques, a-t-il ajouté.
« Nous ne changerons pas de cap. Nous en sommes sûrs », a-t-il déclaré à la radio.Europe 1Interrogé sur l'imposition de l'état d'urgence, M. Griveaux a déclaré que c'était l'une des nombreuses options envisagées.
ReutersLes manifestations ont fait chuter la popularité du président Macron à un niveau historiquement bas, selon Gaël Sliman, président de l'institut de sondage Odoxa. La réponse intransigeante du président français lui a valu d'être accusé de s'aliéner les habitants des grandes villes françaises, qui craignent de devoir réduire leur budget pour couvrir leurs dépenses familiales et professionnelles.
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La police française a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser la foule incontrôlée. Photo :AP |
Le mouvement des « gilets jaunes » a débuté le 17 novembre avec des milliers de manifestants qui ont dressé des barrages routiers à travers la France, bloquant la circulation vers plusieurs centres commerciaux, dépôts de carburant et aéroports. Ces manifestations nationales constituent une réaction aux hausses de taxes sur les carburants décidées par Macron, censées lutter contre le changement climatique, mais qui ont suscité un profond mécontentement populaire.
La police a déclaré qu'environ 133 personnes avaient été blessées et plus de 400 arrêtées à Paris le 1er décembre. Les forces de l'ordre ont également utilisé plus de 10 000 grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau pour réprimer les manifestants. Selon les autorités, des groupes d'extrême gauche, d'extrême droite et anarchistes se sont infiltrés parmi les manifestants le 1er décembre.