Le président philippin accusé de dissimuler des actifs
M. Duterte a salué l'ouverture d'une enquête menée par les agences de lutte contre la corruption sur les allégations selon lesquelles il aurait caché des richesses de l'époque où il était maire.
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M. Rodrigo Duterte lors d'une conférence régionale aux Philippines le 6 septembre. Photo : Reuters. |
Le Bureau du médiateur des Philippines, l'agence chargée d'enquêter sur les actes répréhensibles des fonctionnaires du gouvernement, a confirmé hier avoir lancé une enquête sur les activités menées sur certains comptes bancaires de Rodrigo Duterte, avant son élection à la présidence des Philippines en mai 2016. M. Duterte a été membre du Congrès, vice-maire et maire de la ville de Davao pendant deux décennies, selon Reuters.
« Le président n'a rien à cacher », a déclaré Ernesto Abella, porte-parole de M. Duterte. « Le président respecte les procédures internes du Bureau du Médiateur, un organisme indépendant, et a confiance en son impartialité dans la recherche de la vérité. »
L'enquête a été ouverte après que le sénateur Antonio Trillanes a accusé M. Duterte d'avoir accumulé 2,2 milliards de pesos (43 millions de dollars) sur trois comptes bancaires entre 2006 et 2015, alors qu'il était maire. Le sénateur a soutenu avoir commis une infraction pénale en omettant de déclarer ces sommes dans sa déclaration de patrimoine officielle.
M. Duterte a échangé des piques à plusieurs reprises avec M. Trillanes. Le président philippin a accusé le sénateur d'avoir des comptes bancaires secrets à l'étranger. M. Duterte a lu en direct à la télévision le numéro de compte bancaire singapourien, qui, selon lui, appartenait à M. Trillanes.
Après que M. Trillanes a emmené des journalistes à Singapour pour prouver qu'un tel compte n'existait pas, M. Duterte a admis avoir sciemment fourni un faux numéro de compte.
En tant que président, M. Duterte bénéficie de l'immunité contre les poursuites, mais une enquête pourrait justifier sa destitution. Cependant, les politologues estiment que ce scénario est peu probable, car le président est populaire et exerce un contrôle strict sur le Parlement.
Selon VNE
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