Le président philippin dit à Obama d'aller au diable
Le président philippin a déclaré que son homologue américain Barack Obama « peut aller au diable » et qu'il ne se souciait pas du fait que Washington refuse de vendre des armes à Manille.
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| Le président philippin Rodrigo Duterte. Photo : Reuters. |
« Au lieu de nous aider, le premier coup est venu du ministère des Affaires étrangères. Allez-vous-en, Monsieur Obama, allez-vous-en », a déclaré le président philippin Rodrigo Duterte, cité par Reuters, lors d'un discours prononcé aujourd'hui à Manille.
Selon lui, les États-Unis devraient soutenir les Philippines dans leur lutte contre les crimes liés à la drogue au lieu de critiquer Manille parce que de nombreuses personnes sont mortes au cours de la campagne.
« Union européenne, mieux vaut choisir l'enfer. L'enfer est rempli. Pourquoi devrais-je avoir peur de vous ? » a déclaré le président Duterte, affirmant qu'il n'en pouvait plus. « Voilà ma réponse. »
Dans un discours prononcé plus tard, Duterte a déclaré qu'il était « extrêmement agité » parce que les États-Unis n'étaient plus un ami des Philippines après les élections de mai.
« Ils attaquent simplement un autre président devant la communauté internationale », a-t-il déclaré à une congrégation juive réunie dans une synagogue. « Voilà ce qui se passe. Je vais revoir ma politique étrangère. Je pourrai rompre avec l'Amérique quand je le voudrai. »
On ignore si « pendant » fait référence aux six années de mandat présidentiel de Duterte. Selon certains responsables américains, Washington fait de son mieux pour ignorer les propos de Duterte et éviter de lui donner une raison de s'en prendre à nouveau.
Deux responsables américains ont déclaré hier qu'aucune discussion n'était en cours concernant des sanctions, comme la suspension de l'aide aux Philippines. Parallèlement, certains alliés de Duterte affirment qu'il apparaît de plus en plus comme un homme politique compétent.
Selon VNE
