Le président Poutine : la Russie fera tout pour continuer à développer ses relations avec l’Iran
(Baonghean.vn) - Le président russe Vladimir Poutine a demandé le 21 mai au président de la Douma d'Etat (Chambre basse) de Russie, Viatcheslav Volodine, de transmettre au dirigeant iranien qu'il espère que les relations russo-iraniennes continueront de se développer.
« De notre côté, nous ferons tout pour que les relations russo-iraniennes continuent de cette manière, veuillez transmettre ces mots aux dirigeants iraniens », a déclaré Poutine lors d'une rencontre avec Volodine, qui représentera la Russie aux funérailles du défunt président Ebrahim Raisi.
Le vice-président iranien Mohsen Mansouri a confirmé lundi les informations des médias selon lesquelles le président Raïssi et des membres de sa délégation, dont le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amirabdollahian, ont été tués dans un accident d'hélicoptère dans le nord-ouest de l'Iran. La délégation revenait d'une visite en Azerbaïdjan.
Le président Poutine a déclaré que la Russie était prête à fournir à l'Iran une assistance professionnelle pour déterminer les causes du crash de l'hélicoptère, si nécessaire. « Si nos collègues (en Iran) en ont besoin, nous sommes prêts à tout mettre en œuvre pour leur fournir une assistance professionnelle et experte afin de déterminer les véritables causes de cette catastrophe », a déclaré le président russe. Selon Poutine, feu le président iranien Raïssi était un partenaire fiable et l'on pouvait toujours être sûr que les accords bilatéraux seraient appliqués.
« La mort du président Raïssi est une immense perte, en premier lieu, bien sûr, pour l'Iran et le peuple iranien, et je vous prie de transmettre mes sincères condoléances suite à cette tragédie. C'était un partenaire très fiable, une personne très directe et sûre d'elle, et surtout quelqu'un qui défendait l'intérêt national. C'était un homme de parole, et ce fut un honneur de coopérer avec lui. Si nous parvenions à un accord, nous étions toujours certains que les accords seraient respectés », a déclaré Poutine.
Dans le même temps, commentant l'accident d'avion qui a tué le président Raïssi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a critiqué le 21 mai les sanctions imposées par les États-Unis pour avoir porté atteinte à la sécurité aérienne.
Des images du lieu du crash montrent l'hélicoptère Bell 212 de fabrication américaine transportant le président Raïssi s'écraser au sommet de la montagne, ont rapporté les médias iraniens, sans toutefois donner d'informations officielles sur les causes de l'accident. L'Iran était un important acheteur d'hélicoptères Bell en vertu d'un accord signé par le Shah avant la révolution islamique de 1979, bien que l'origine exacte de l'appareil écrasé reste floue. Des décennies de sanctions ont rendu difficile pour l'Iran l'approvisionnement en pièces détachées ou la modernisation de ses appareils.
Le ministre des Affaires étrangères Lavrov a rétorqué : « Les Américains le nient, mais force est de constater que d'autres pays soumis aux sanctions américaines ne reçoivent pas de pièces détachées pour leurs équipements américains, notamment dans le secteur aéronautique. Il s'agit de dommages délibérés causés aux citoyens ordinaires qui utilisent ces véhicules, et l'absence de pièces détachées est directement liée à la dégradation du niveau de sécurité. »
