Le président Poutine : « Je ne suis pas le marié, Trump n'est pas la mariée »

Le 5 septembre, M. Poutine n'a pas critiqué spécifiquement son homologue américain, mais a déclaré que Washington s'était mal comporté en forçant Moscou à fermer ses installations diplomatiques.

Le président russe Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse lors du sommet des BRICS en Chine, le 5 septembre. Photo : Reuters

Lors d'une conférence de presse dans le cadre du sommet des BRICS qui se déroule en Chine, le président russe Vladimir Poutine a rejeté hier une question « naïve » sur sa déception à l'égard du président américain Donald Trump, a rapporté AP.

Selon la réponse citée par les agences de presse russes, M. Poutine aurait répondu que M. Trump « n'est pas mon épouse et je ne suis pas son époux ».

Interrogé sur ce que la Russie ressentirait si le président Trump était démis de ses fonctions, Poutine a souligné qu'il serait « absolument erroné » pour la Russie de discuter de la situation politique interne aux États-Unis.

La semaine dernière, l'administration Trump a ordonné la fermeture de trois installations russes aux États-Unis, dont le consulat russe et deux missions commerciales à New York et à Washington. En réaction à cet incident, M. Poutine a déclaré que les États-Unis avaient le droit de le faire, mais qu'ils avaient « agi de manière impolie ».

« Il est difficile de discuter avec des gens qui confondent l'Autriche avec l'Australie », a déclaré le président russe, faisant référence à l'erreur commise par le président américain George W. Bush il y a dix ans, lorsqu'il s'était rendu à Sydney et avait qualifié les soldats australiens de soldats autrichiens. « L'Amérique est véritablement un grand pays, un grand peuple, si elle peut tolérer un si grand nombre de personnes ayant une culture politique aussi faible. »

Poutine a menacé le même jour d'expulser 155 diplomates américains, mais ne l'a pas encore fait. Moscou avait auparavant exigé que les États-Unis réduisent leur présence diplomatique en Russie à 455 personnes d'ici le 1er septembre, soit l'équivalent du nombre de diplomates russes présents aux États-Unis.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le président Poutine avait ordonné au ministère des Affaires étrangères de poursuivre le gouvernement américain pour la confiscation de propriétés diplomatiques russes aux États-Unis, selon Reuters.

La Russie et les États-Unis se livrent à une série de représailles depuis que le président américain Barack Obama a expulsé 35 diplomates russes à la fin de l'année dernière. L'administration Obama a déclaré qu'elle répondait à l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine – une accusation que Moscou dément.

Selon VNE