Le président turc « défie » Poutine et déclare ne pas arrêter « l'opération Source de paix »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan. Photo : TASS

« Notre objectif est clair et nous ne craignons pas d'éventuelles sanctions. Les forces de défense syriennes perdent très rapidement des positions. Notre mission est de repousser les terroristes à 32 kilomètres de notre frontière (en territoire syrien) », a déclaré Erdogan, cité par la chaîne de télévision TRT.

Le président turc a ajouté qu'Ankara « continue de dialoguer avec la Russie et les États-Unis sur les villes syriennes de Manbij et Kobani ».

« Je ne considère pas l'entrée des forces gouvernementales syriennes à Manbij comme une évolution négative. Pourquoi ? Parce que c'est leur territoire, après tout », a déclaré Erdogan, cité par le journal Hurriyet.

Il a ajouté qu'il était nécessaire de « nettoyer Manbij des terroristes ». « J'en ai parlé au président russe Vladimir Poutine. Si vous débarrassez Manbij des organisations terroristes, faites-le et assurez la logistique vous-même ou en collaboration avec les forces gouvernementales syriennes. Si vous n'y parvenez pas, les populations locales pourront nous demander de venir à leur secours, car Manbij est composée à 85-90 % d'Arabes, et non de Kurdes », a-t-il souligné.

Le 9 octobre, Ankara avait lancé l'opération militaire Source de Paix dans le nord de la Syrie. Cette opération visait à établir une zone tampon dans le nord de la Syrie, le long de la frontière turque, où les migrants syriens pourraient rentrer de Turquie. L'agence de presse syrienne SANA a qualifié l'opération d'Ankara d'acte d'agression. La communauté internationale a condamné les actions d'Ankara.