Le président Trump assiste au G20 : il met en garde la Chine et crée des problèmes avec ses alliés

Le président américain Donald Trump est arrivé au Japon le 27 juin (heure locale) pour assister au sommet du G20 avec une offensive diplomatique, avertissant la Chine que le moment était « mûr » pour de nouveaux tarifs douaniers, tout en accusant certains des alliés les plus proches de l'Amérique d'être des « profiteurs ».

La Chine met en garde contre de nouveaux tarifs douaniers

Affirmant qu'il a l'avantage dans la guerre commerciale avec la Chine, le président Trump a déclaré qu'il ne renoncerait pas à grand-chose lors des négociations avec le président chinois Xi Jinping lors de la réunion du 29 juin.

« L'économie chinoise est en déclin et ils vont vouloir un accord », a déclaré le président Trump dans une interview avec Fox Business Network.

M. Trump a imposé des droits de douane sur 200 milliards de dollars de marchandises chinoises dans le but de forcer Pékin à adopter des protections de propriété intellectuelle et à réformer un système commercial qui, selon les États-Unis, donne à la Chine d'énormes avantages par le biais de pratiques commerciales déloyales.

Le président américain a également clairement indiqué qu’il était prêt à imposer des droits de douane sur plus de 300 milliards de dollars de produits chinois restants.

« Il reste encore 325 millions de dollars de marchandises chinoises sur lesquelles je n'ai pas encore imposé de droits de douane. Le moment est venu d'instaurer cette taxe », a déclaré M. Trump sur Fox.

Selon le dirigeant américain, la Chine subit de lourdes pertes tandis que les États-Unis bénéficient encore de la situation actuelle.

« Ce qui se passe, c'est que les gens quittent la Chine. Les entreprises quittent le pays, certaines reviennent aux États-Unis parce qu'elles ne veulent pas payer les droits de douane », a commenté le président Trump sur Fox Business Network.

M. Trump a toutefois annoncé que sa précédente menace d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits chinois restants pourrait être modifiée à 10 %.

Les États-Unis et la Chine étaient proches d’un accord avant l’échec des négociations en mai 2018.

« Nous avons terminé à 90 % », a déclaré le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, à CNBC, ajoutant qu'il attendait avec impatience la rencontre entre le président Trump et le président Xi Jinping, mais a souligné qu'« aucun accord ne sera conclu juste pour le plaisir de conclure un accord ».

« Le message que nous voulons entendre, c’est qu’ils reviendront à la table des négociations », a déclaré le secrétaire au Trésor américain.

Choisir des bagarres avec des alliés

Outre les mesures énergiques prises par le président Trump pour « réécrire les règles » avec la Chine, il a également vivement critiqué ses proches alliés. Il a qualifié l'Allemagne d'« irresponsable » pour ne pas avoir suffisamment contribué au budget de l'OTAN.

« L'Allemagne verse des milliards de dollars à la Russie pour son énergie. Ils versent des milliards de dollars à la Russie, mais nous les protégeons, et l'Allemagne est irresponsable », a critiqué le président Trump.

Le dirigeant américain s'est également plaint du Japon, l'allié le plus proche de Washington en Asie, pays hôte du sommet du G20.

« Si le Japon est attaqué, nous participerons à la Troisième Guerre mondiale. Nous interviendrons pour le protéger. Mais si nous sommes attaqués, le Japon ne fera rien pour nous aider. Ils regarderont cette guerre sur un téléviseur Sony », a déclaré M. Trump.

S'adressant aux journalistes à la Maison Blanche, le président Trump a également exprimé son désir de rencontrer le président russe Vladimir Poutine lors du sommet du G20.

« Je vais avoir une très bonne conversation avec lui. Mais ce que je lui dirai ne vous regarde pas », a déclaré Trump aux journalistes.

Concernant la Corée du Nord, le président Trump a déclaré qu'il ne rencontrerait pas le dirigeant Kim Jong-un et a déclaré : « Je lui parlerai probablement sous une autre forme. » Le président Trump a tenu deux sommets avec M. Kim pour persuader le dirigeant nord-coréen d'abandonner son arsenal nucléaire et de mettre fin à l'isolement du pays, mais jusqu'à présent, cette politique n'a pas été très efficace.