Le président Trump rencontrera le président syrien en Arabie saoudite avant de se rendre au Qatar.
Le président américain Donald Trump rencontrera le président syrien en Arabie saoudite le 14 mai, après l'annonce surprise, plus tôt dans la journée, de la levée par les États-Unis de toutes les sanctions imposées au gouvernement syrien dirigé par des islamistes, malgré les inquiétudes persistantes concernant les liens passés de ses dirigeants avec Al-Qaïda.
Malgré les inquiétudes exprimées au sein de certains services de son administration, M. Trump a déclaré, lors d'un discours prononcé à Riyad le 13 mai, que les sanctions imposées à la Syrie seraient levées. Le président américain a accepté de saluer le président syrien par intérim, Ahmed al-Charia, qui se trouvera à Riyad pour des réunions avec le Conseil de coopération du Golfe (CCG).
D'après un résumé de l'information publié par le Washington Post, M. Trump rencontrera M. Sharaa avant le sommet.
La première journée de la visite de quatre jours de M. Trump dans la région du Golfe a été marquée par des cérémonies fastueuses et des accords commerciaux, notamment un engagement de 600 milliards de dollars de l'Arabie saoudite à investir aux États-Unis et 142 milliards de dollars de ventes d'armes américaines au royaume.
Le 14 mai, M. Trump se rendra à Doha, la capitale du Qatar, pour une visite d'État. Il rencontrera l'émir, le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, ainsi que d'autres responsables. Le Qatar, allié clé des États-Unis, devrait annoncer des investissements de plusieurs centaines de milliards de dollars aux États-Unis.
Israël, allié des États-Unis, s'est opposé à la levée des sanctions contre la Syrie, mais M. Trump a déclaré le 13 mai que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et le président turc Recep Tayyip Erdogan, tous deux proches du président américain, l'avaient encouragé à prendre cette décision.
Ancien commandant d'Al-Qaïda
Ses interactions avec Sharaa, ancien commandant d'Al-Qaïda qui a dirigé les rebelles ayant renversé l'ancien président syrien Bachar al-Assad en décembre 2024, seront scrutées de près par les observateurs qui évalueront le sérieux avec lequel Washington souhaite rétablir ses relations avec Damas.
M. Sharaa a rompu avec Al-Qaïda en 2016.
La visite de M. Trump à Doha fait suite à l'annonce cette semaine par la Maison Blanche de son intention de recevoir du Qatar un Boeing 747-8, qui sera aménagé pour servir d'Air Force One.
Cet avion de luxe, l'un des cadeaux les plus précieux jamais reçus par le gouvernement américain, sera finalement donné à la bibliothèque présidentielle de M. Trump, provoquant l'indignation des démocrates et des inquiétudes sécuritaires de la part des deux partis.
Si les détails exacts des investissements que le Qatar prévoit d'annoncer le 14 mai restent flous, Qatar Airways devrait annoncer un accord pour l'achat d'une centaine d'avions gros-porteurs auprès de Boeing, selon une source proche du dossier.
Après sa visite au Qatar, M. Trump se rendra à Abou Dhabi le 15 mai pour rencontrer les dirigeants des Émirats arabes unis. Il devrait ensuite rentrer à Washington le 16 mai, mais il a indiqué qu'il pourrait plutôt se rendre en Turquie pour une éventuelle rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
