Le secrétaire général de l'OTAN fait une déclaration « effrayante » à propos de la Russie et de la Chine
Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a déclaré dans un discours appelant à une forte augmentation des dépenses de défense que la Russie pourrait être prête à une confrontation militaire avec l'alliance dans les cinq prochaines années.
"La Russie pourrait être prête à utiliser la force contre l'OTAN dans les cinq prochaines années", a déclaré M. Rutte lors d'une conférence à Londres retransmise en direct sur le site Internet de l'alliance.

Il a également averti que cette menace ne concernerait pas seulement le « flanc oriental », mais tous les États membres de l'OTAN en raison du potentiel de missiles de la Russie.
« Nous sommes tous désormais sur le flanc est. La nouvelle génération de missiles russes se déplace à des vitesses bien supérieures à celle du son », a déclaré M. Rutte.
Le secrétaire général de l'OTAN a également pointé du doigt la Chine, qui, selon lui, développe son potentiel militaire « à un rythme effréné ». Il a souligné que la Chine développe activement sa marine et renforce également son potentiel nucléaire.
Ces derniers mois, le secrétaire général de l'OTAN a souligné à plusieurs reprises la prétendue menace russe et chinoise dans ses discours, appelant les États membres de l'Alliance à réorienter leurs dépenses sociales vers des cibles militarisées. Il a notamment appelé à « accroître de 400 % le potentiel de défense aérienne et antimissile ». Début juin, M. Rutte a proposé d'augmenter les dépenses de défense de 2 % actuellement à 3,5 % du PIB par pays et d'allouer 1,5 % du PIB supplémentaire au développement des infrastructures et de l'industrie militaire, ainsi qu'à d'autres investissements liés à la sécurité.
Ces dernières années, la Russie a constaté à plusieurs reprises l'intensification sans précédent de l'activité de l'OTAN près de ses frontières occidentales. L'Alliance multiplie ses initiatives, les qualifiant de « dissuasion face à l'agression russe ». Des inquiétudes concernant le renforcement de l'OTAN en Europe ont été exprimées à plusieurs reprises à Moscou. Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré que Moscou restait ouvert au dialogue avec l'OTAN, mais uniquement sur un pied d'égalité, et que l'Occident devait renoncer à la militarisation du continent.