Top 5 des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins balistiques

Grâce à la stratégie de développement raisonnable actuelle, la marine russe possède une classe de sous-marins lanceurs de missiles balistiques qui dominent l’océan.

Actuellement dans le monde, les sous-marins nucléaires équipés de missiles balistiques sont l’une des armes les plus difficiles à détecter et à arrêter, ils peuvent détruire n’importe quelle cible au monde.

Les sous-marins lanceurs d'engins balistiques constituent l'une des trois composantes de la triade nucléaire russe, américaine, britannique, française, indienne (en phase d'essai) et chinoise. Ils sont conçus et utilisés à différents niveaux pour répondre aux besoins de chaque pays, notamment en matière d'attaque, de furtivité, de défense et de reconnaissance.

Le magazine « Slovo et Delo » a répertorié les 5 meilleurs sous-marins nucléaires lanceurs d’engins balistiques (SNLE) équipés dans les arsenaux des pays les plus développés du monde aujourd’hui.

1. Sous-marin du projet 885 « Yasen »

À ce jour, le navire leader de la classe Yasen est le « Severodvinsk » du projet russe 885. Surnommé le « monstre des profondeurs », ce navire a été mis en service dans la marine russe après plus d'un demi-siècle de recherche et développement.

Tous les sous-marins nucléaires du projet 885 bénéficient d'un nouveau principe de construction utilisant de l'acier faiblement magnétique, ce qui leur permet de plonger jusqu'à 600 m de profondeur (les sous-marins classiques ne dépassent pas 300 m), voire plus, les rendant ainsi invulnérables aux armes anti-sous-marines modernes. Les tubes lance-torpilles situés au centre du compartiment arrière permettent d'installer les antennes du nouveau système hydroacoustique à l'avant du sous-marin.

Au centre du navire se trouvent huit lance-missiles verticaux polyvalents. Ils peuvent accueillir des missiles antinavires tactiques 3M55 « Oniks » (24 missiles, 3 missiles par lanceur). De plus, le sous-marin peut utiliser des missiles tactiques Kh-35, des missiles de croisière stratégiques Kh-101 ou le complexe ZM-14E P-900 « Klub », capables de détruire toute cible à une distance de 5 000 km.

Après des essais en mer et des tests approfondis, le Severodvinsk a obtenu des résultats dépassant les attentes. En théorie, il peut causer de graves dommages aux porte-avions américains. Si les 32 missiles de croisière Kalibr à bord sont lancés, le navire peut détruire le porte-avions et ses navires d'escorte, a déclaré l'analyste militaire Alex Leonkov au magazine Slovo et Delo.

Le principal atout du sous-marin du projet « Yasen » réside dans son faible niveau sonore, grâce à son acier faiblement magnétique et à son revêtement magnétique spécial, qui en fait le sous-marin le plus silencieux au monde. Le prix du « Severodvinsk » est d'environ 47 milliards de roubles.

2. Sous-marin nucléaire « Seawolf »

La deuxième place revient au sous-marin américain de quatrième génération « Seawolf », qui appartient à la même classe que le sous-marin russe de classe « Yasen ».

Le navire est construit en acier HY 100 à haute durabilité, ce qui lui confère une grande rapidité de manœuvre. Côté propulsion, le sous-marin « Seawolf » est équipé d'un réacteur nucléaire S6G et de deux turbines à gaz reliées au même arbre, lui permettant d'atteindre une vitesse de surface de 25 nœuds et une vitesse en plongée de 35 nœuds par heure. Selon les experts occidentaux, le navire dispose d'un système de propulsion sept fois plus silencieux que celui de la première génération de sous-marins de classe « Los Angeles ».

Le sous-marin Seawool est équipé d'armes principalement destinées à détruire les navires de surface et à attaquer les cibles côtières avec des missiles « Tomahawk » et « Harpoon », mais ses capacités de mission restent loin derrière celles des « Oniks » russes. De plus, le sous-marin américain est inférieur aux sous-marins de classe « Yasen » en termes de vitesse. Ainsi, en cas de combat entre ces deux sous-marins, la supériorité du sous-marin russe « Yasen » est indéniable.

3. Sous-marin de classe Virginia

Le sous-marin de quatrième génération de la classe « Virginia » constitue la principale force de l'US Navy. Bien moins cher que le Seawolf, il constitue une priorité stratégique et bénéficie d'un développement intensif. Selon l'analyste Alex Leonkov, la principale puissance de feu de ce sous-marin réside dans ses missiles de croisière. Cependant, comparés aux nouveaux missiles russes, les missiles de croisière américains sont 2,5 fois moins puissants. De plus, les sous-marins américains ne sont pas équipés d'autant de tubes lance-torpilles que les sous-marins russes.

Le principal avantage du « Virginia » réside dans sa conception modulaire spéciale, qui lui permet de mener des opérations amphibies. Il peut également déployer des commandos et effectuer des missions de reconnaissance.

4. Sous-marin de la marine française « Triumfan »

Les sous-marins français SNLE de classe « Le Triompant » se distinguent des autres sous-marins par leur équipement d'un générateur de haute technologie, leur permettant de maintenir des capacités opérationnelles maximales même en situation d'urgence. De plus, les sous-marins français affichent généralement une vitesse relativement élevée en immersion (environ 25 nœuds) et une coque très résistante.

Cependant, l'équipement du « Triumfan » est bien inférieur à celui de ses homologues russes et américains. Le sous-marin français est équipé de missiles balistiques stratégiques à propergol solide M45, dont les caractéristiques techniques et la manœuvrabilité sont bien inférieures à celles des missiles russes et américains. La France tente actuellement de moderniser son armement avec le nouveau missile stratégique M51, mais les essais de 2013 ont échoué : le missile a explosé au départ du pas de tir.

5. Projet 094 « Jin » sous-marin de la marine chinoise

Le sous-marin chinois du projet « Jin » a été créé dans les années 90 grâce au soutien technologique important du bureau d'études russe « Rubin ». Il rappelle ainsi le sous-marin soviétique du projet 667BDRM « Dolphin ». Malgré leurs similitudes, la Chine a réussi à le moderniser, notamment en réduisant son bruit.

Le sous-marin nucléaire de type 094 peut emporter 12 missiles balistiques JL-2 à très longue portée. Ces missiles constituent la version sous-marine du dernier missile stratégique terrestre chinois. Les experts russes estiment que le JL-2 est un développement distinct pour les sous-marins.

Cependant, comparés au sous-marin russe « Yasen », ils ne font absolument pas le poids.

Ainsi, grâce à leur équipement technique, leurs systèmes de puissance de feu et leur furtivité de pointe, les sous-marins nucléaires russes présentent des caractéristiques supérieures à celles des sous-marins d'autres pays. En cas de mission de combat ou de conflit, leurs capacités dépassent largement celles des sous-marins américains, français et chinois.

Selon Baodatviet