La Chine et la Russie s'opposent à une intervention militaire en Syrie

May 31, 2012 06:19

Le 30 mai, la Chine a réaffirmé son opposition à une intervention militaire en Syrie, tandis que la Russie a déclaré qu'il serait « hâtif » pour le Conseil de sécurité des Nations Unies d'envisager de nouvelles mesures pour faire face à la crise dans un contexte où l'Occident continue d'accroître la pression sur Damas.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a déclaré que Pékin s'opposait à une intervention militaire en Syrie et à l'usage de la force pour changer le régime de Damas.

Selon le porte-parole, la Chine appelle toutes les parties à mettre en œuvre le plan de paix de l'envoyé spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe (LA), Kofi Annan, cherchant à mettre fin aux conflits sanglants par le biais de négociations.



Photo d'illustration. (Source : AFP/VNA)

De son côté, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a déclaré qu'il serait hâtif d'envisager de nouvelles mesures par le Conseil de sécurité de l'ONU concernant la crise syrienne. Selon lui, l'essentiel est de disposer de plus de temps pour que le plan de paix de l'envoyé spécial conjoint Annan soit pleinement mis en œuvre. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a également souligné la nécessité pour les acteurs internationaux, y compris les pays occidentaux, d'exercer une pression appropriée sur l'opposition. Il a également réitéré la position de Moscou contre toute intervention étrangère dans la crise syrienne.

Les commentaires de Gatilov interviennent un jour après que le Département d'Etat américain a déclaré le 29 mai que Washington espérait que le massacre qui a tué au moins 116 personnes dans la ville de Houla, dans le centre de la Syrie, la semaine dernière, marquerait un tournant dans l'opposition de Moscou à une action plus forte contre le gouvernement syrien.

À Damas, lors d'une rencontre avec le président syrien Bachar el-Assad, l'envoyé spécial Annan a exhorté le dirigeant syrien à agir immédiatement pour mettre fin à 15 mois de conflit sanglant. S'adressant aux journalistes, M. Annan a déclaré avoir appelé le président Assad à prendre dès maintenant des mesures énergiques pour créer une dynamique en faveur de la mise en œuvre du plan de paix en six points. M. Annan, qui avait précédemment averti que la Syrie pourrait sombrer dans la guerre civile, a également fait part au président Assad des profondes préoccupations de la communauté internationale face aux violences en Syrie, notamment au massacre choquant de la ville de Houla.

Après que le président français François Hollande a déclaré le 29 mai qu'il ne pouvait exclure une intervention militaire en Syrie pour mettre fin à la crise, l'Australie s'est déclarée le 30 mai prête à discuter d'une telle mesure. Le ministre australien des Affaires étrangères, Bob Carr, a déclaré que son pays « discuterait » de la proposition française de recourir à la force, mais, à l'instar du président français Hollande, M. Ca a affirmé qu'une telle action « requiert l'unanimité au Conseil de sécurité ». Par ailleurs, le ministre australien des Affaires étrangères a également souligné que « ce que nous souhaitons avant tout, c'est un cessez-le-feu, un dialogue politique et une solution politique ».

Le 30 mai, d'autres pays ont également expulsé des ambassadeurs syriens en signe de protestation contre le massacre de Houla. Le ministère japonais des Affaires étrangères a déclaré que le gouvernement avait demandé à l'ambassadeur syrien à Tokyo de quitter le Japon « au plus vite ».

Lors d'une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères Koichiro Gemba a déclaré que cette décision avait été prise en raison de la poursuite des violences contre les civils en Syrie, malgré les critiques internationales. Il a toutefois souligné que Tokyo maintiendrait ses relations diplomatiques avec Damas. Parallèlement, la Turquie a exigé que tous les diplomates syriens quittent le pays dans les 72 heures. La Turquie était autrefois un allié de la Syrie, mais ses relations avec Damas sont tendues depuis l'éclatement de la crise sanglante en Syrie en mars dernier.


Selon (TTXVN)-DT

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