Match Vietnam - Malaisie : Récupérer une vieille dette

Durant les 90 minutes de jeu au Stade national de Phnom Penh, les joueurs de l'entraîneur Tan Cheng Hoe ont fait exactement ce que leur entraîneur leur avait demandé. Ils savaient pertinemment que les « espions » de Park Hang Seo seraient présents dans les tribunes du Stade olympique. Ils n'ont donc pas eu besoin de presser, se sont contentés de conserver le ballon, ont accéléré sur de courtes distances et ont parfois été « indifférents » dans les phases de bagarres.

Cacher des cartes, cacher des personnes

Compte tenu du calendrier des matchs précédents, l'équipe jaune n'avait aucune raison de se donner à fond pour écraser le Cambodge, rivalisant à la différence de buts avec le Vietnam, qui bénéficiait de l'avantage de jouer plus tard, surtout lorsque le Cambodge était considéré comme ayant un niveau supérieur à celui du Laos. Après avoir marqué, les élèves de M. Tan Cheng Hoe n'ont pas attaqué, se livrant plutôt à un jeu du chat et de la souris pour affamer le milieu de terrain local. Même les caractéristiques physiques des « Harimau Tigers » sont restées peu connues.

L'équipe nationale malaisienne réserve son « plat spécial » au Vietnam. Photo : AFC

En observant les joueurs de l'entraîneur Tan Cheng Hoe, on ignore les forces et les faiblesses de la Malaisie. Tout comme les « espions » malaisiens au Laos ont vu l'équipe vietnamienne se contenter d'une attaque centrale et de quelques passes confuses. Même le staff malaisien ignorait le style de jeu de son adversaire laotien pour le match à venir. Avec 16 % de possession de balle lors du match contre le Vietnam, il est vraiment difficile d'évaluer l'attaque de cette équipe du Million d'Éléphants.

Beaucoup de gens pensent à tort que la Thaïlande est leur plus grand rival, oubliant qu'au cours des deux dernières décennies, elle n'a fait trébucher l'équipe vietnamienne qu'une seule fois. L'équipe malaisienne est l'un des destructeurs de notre rêve d'or. En réalité, en dix confrontations avec l'équipe vietnamienne, la Malaisie n'a enregistré que trois victoires, deux nuls et cinq défaites, mais au cours des huit dernières années, elle nous a battus à deux reprises.

Le calendrier de l'équipe nationale vietnamienne s'annonce plutôt favorable : elle affrontera la Malaisie en phase de groupes de la Coupe AFF au stade My Dinh le 16 novembre. Il s'agit du troisième match de l'équipe visiteuse, qui devrait compter six points avant de se déplacer à Hanoï. L'équipe de l'entraîneur Park Hang-seo devra être particulièrement vigilante face à cet adversaire décisif.

Récupérer une vieille dette

Il y a huit ans, lors de la Coupe AFF 2010, malgré une défaite 1-5 face à l'Indonésie, pays hôte, lors de son premier match à l'extérieur, la Malaisie a éliminé la Thaïlande à la surprise générale (0-0) et s'est qualifiée pour le tour suivant, aux côtés de l'Indonésie. Anh Duc et Trong Hoang étaient présents lors de la demi-finale contre l'équipe vietnamienne cette année-là, perdue 0-2 après deux matchs à domicile. Cette année-là, malgré le titre de meilleur joueur du tournoi, l'Indonésien Firman Utina a perdu la coupe face à la Malaisie.

Lors de la Coupe AFF 2014, les Malaisiens ont récidivé. Huy Toan et Van Quyet ont réalisé un miracle en remontant le score pour s'imposer 2-1 à l'extérieur. Mais au final, les joueurs malaisiens ont fait encore mieux, entraînant l'élimination de l'équipe vietnamienne après une défaite 4-2.

Le vétéran Norshahrul Idlan Talaha (9), membre de l'équipe nationale malaisienne, possède une longue expérience de combat avec des équipes européennes. Photo : AFC

Lee Young-jin, « l'espion », envoyé par M. Park au stade Bukit Jalil pour assister au match entre la Malaisie et le Laos, pays hôte, devra certainement prêter une attention particulière au nom de Norshahrul Idlan Talaha, seul buteur contre le Cambodge. Le numéro 9 malaisien avait marqué contre le Vietnam lors d'une victoire 4-2 à My Dinh il y a quatre ans. En 2010, Talaha faisait également partie de l'équipe malaisienne qui a remporté le championnat après avoir battu le Vietnam en demi-finale. Par ailleurs, les deux frères Radzak, Zafuan et Adha, sont les derniers vétérans de la génération 2010. Ce trio, ainsi qu'Anh Duc, Trong Hoang et Van Quyet, auront l'occasion de se retrouver, et il est temps de s'acquitter de cette dette.

Outre les vétérans, certains joueurs de la génération U23 de Malaisie sont, selon nous, redoutables. Le numéro 11 Safawi Rasid et le numéro 14 Kutty Abba sont les joueurs sur lesquels l'équipe vietnamienne doit se concentrer en raison de leur agressivité et de leur puissance sur le terrain. Dans les dernières minutes contre le Cambodge, les deux joueurs, tous deux nés en 1997, ont eu des occasions remarquables d'attaquer le but avec une vitesse impressionnante.