Évitez la maladie de la « réussite à long terme »
(Baonghean) - Dans le processus de préparation des congrès du Parti à tous les niveaux, un contenu très important est d'évaluer les résultats de la mise en œuvre des résolutions des congrès du dernier mandat.
Il s'agit de synthétiser les pratiques afin de définir les objectifs, les orientations et les tâches du prochain congrès, afin d'en garantir la scientificité et l'efficacité. Cependant, les congrès ont montré que certains comités du Parti, lors de leurs évaluations, se focalisent sur la valorisation des réalisations, et que le résumé des pratiques ne souligne que quelques limites et lacunes, ainsi que leurs causes subjectives et objectives. Les rapports d'évaluation des comités exécutifs de ces comités se concentrent souvent sur les points forts, sans pour autant mentionner pleinement les lacunes. Lors de nombreuses activités préparatoires au congrès du Parti, telles que les séminaires, les conférences de presse, la propagande, etc., les comités du Parti à tous les échelons mettent l'accent sur les réalisations et hésitent à mentionner ce qui n'a pas été fait. De ce fait, certains estiment qu'il est nécessaire, avant les prochains congrès du Parti à tous les échelons, d'éviter le piège des « réalisations du mandat ».
Tout d'abord, il convient d'affirmer que le bilan de la mise en œuvre d'une résolution du congrès ne peut passer sous silence les réalisations, car celles-ci en constituent le résultat concret. Le succès de la mise en œuvre d'une résolution d'un congrès se mesure d'abord par les réalisations accomplies durant ce congrès. La marque d'un congrès réside dans les réalisations exceptionnelles du Comité du Parti. Le bilan de tout comité du Parti doit souligner l'importance fondamentale de ces réalisations, témoignant des efforts de l'ensemble du Comité du Parti et du peuple. Cependant, un bilan de la mise en œuvre d'une résolution du congrès qui se concentre uniquement sur les réalisations, sans en souligner clairement les limites et les faiblesses, est une manifestation du malaise qui affecte la construction du Parti.
L'évaluation de la mise en œuvre des résolutions d'un congrès est liée à la responsabilité personnelle des dirigeants. Il est donc nécessaire de reconnaître que si l'évaluation de la mise en œuvre des résolutions met l'accent sur les insuffisances et les réussites, elle peut avoir des conséquences : la capacité de leadership du comité du Parti peut être sous-estimée, le sens des responsabilités de chaque membre peut être critiqué, le prestige du dirigeant peut diminuer et la planification du personnel pour le prochain congrès peut être difficile. C'est pourquoi, lors de l'évaluation de la mise en œuvre des résolutions d'un congrès, il est compréhensible que l'on ait tendance à mettre l'accent sur les réussites et à minimiser les insuffisances. C'est la cause sous-jacente du syndrome de la « réussite du congrès » qui sévit dans certains comités du Parti.
Chaque session de congrès marque une nouvelle étape dans le développement du Comité du Parti dans le travail de construction du Parti, avec des atouts à promouvoir, des faiblesses à surmonter et des questions pratiques à synthétiser. Si chaque session de congrès se limite à saluer les réalisations, sans clarifier les causes des faiblesses et des insuffisances, il sera impossible de promouvoir l'autocritique et la critique pour synthétiser le travail de construction du Parti dans l'esprit de la Résolution 4 du Comité central (11e session). L'expérience montre qu'un comité du Parti qui ne favorise pas l'autocritique et la critique lors de la préparation du congrès aura un congrès de faible qualité, les résolutions du congrès manqueront de contenu révolutionnaire, les membres du congrès manqueront d'innovation et les mouvements locaux et d'unités seront facilement distancés.
Pour éviter le fléau des « réalisations du mandat », l'essentiel est de guider les comités du parti à tous les niveaux dans la préparation du congrès. Tout comité qui considère le congrès comme une simple occasion de vanter les réalisations, sans recourir à l'autocritique et à la critique pour synthétiser le travail de construction du Parti, souffrira inévitablement du fléau des réalisations. À l'inverse, tout comité mal dirigé qui se laisse abuser par l'autocritique et la critique pour se « dénigrer » mutuellement se retrouvera complexifié et le congrès aura du mal à réussir. Il est nécessaire de faire preuve de justesse dans la valorisation des réalisations, d'objectivité et de justesse dans la critique des insuffisances ; de mettre en œuvre correctement la feuille de route pour synthétiser les pratiques et définir les objectifs, les orientations et les tâches du prochain mandat, afin que le congrès soit un succès.
Tran Hong Co