Tri Le (Que Phong) plantera 500 hectares de matières premières d'ananas.
La commune frontalière de Tri Le (Que Phong) est actuellement testée par des entreprises pour la culture de l'ananas. L'ananas est une plante facile à cultiver et qui ne demande que peu d'entretien. Cette nouvelle culture pourrait apporter l'espoir aux minorités ethniques de cette commune des hautes terres d'échapper à la pauvreté.
Les leçons de l'échec du fruit de la passion
La commune de Tri Le, dans le district de Que Phong, est depuis longtemps reconnue comme une région à fort potentiel de développement agricole. Autrefois, le fruit de la passion était la principale culture génératrice de revenus pour la population locale. Cependant, en raison d'exigences techniques élevées et de la présence de ravageurs, ce modèle de culture n'a existé que pendant une courte période, de 2013 à 2019.

Il y a environ six ans, la famille de M. Vi Van Son, du village de Yen Son, possédait plus de quatre hectares de fruit de la passion et tirait un bon revenu de ce modèle. Cependant, au fil du temps, les arbres ont été gravement endommagés par des parasites et des maladies, combinés à des conditions climatiques difficiles et à des techniques de culture peu sûres, ce qui a entraîné le déclin rapide de ce modèle.
Non seulement la famille de M. Son, mais des centaines de foyers de la commune de Tri Le se sont retrouvés dans la même situation. Après la disparition des maracujas, les habitants ont cherché de nouvelles cultures, mais les cultures comme les arbres fruitiers, le riz japonica ou les pousses de bambou amères restaient inefficaces. De plus, les maladies du bétail, notamment la peste porcine africaine, ont entraîné une forte baisse des revenus de l'élevage. Enfin, le problème des infrastructures de transport constitue un obstacle majeur.
M. Lu Van Cuong, président du Comité populaire de la commune de Tri Le, a admis que les maracujas ne survivent plus sur les terres de Tri Le depuis six ans, en raison de leur difficulté de culture et des connaissances limitées des habitants en matière de culture. Depuis leur mort prématurée, de nombreuses terres sont abandonnées et dévastées, tandis que la vie des habitants reste difficile et qu'ils n'ont pas trouvé de nouvelle orientation.
Une nouvelle voie s'ouvre pour les habitants de la commune de Tri Le avec l'arrivée de l'ananas comme matière première. La société par actions Nafoods Passion Fruit a mené un projet pilote de culture d'ananas dans la localité et a obtenu des résultats positifs. Forts de ce signal d'espoir, le gouvernement et la population attendent le soutien des autorités pour faire de l'ananas une culture clé et ainsi assurer une source de revenus plus stable à la population.
Les ananas : une opportunité d'échapper à la pauvreté pour la commune de Tri Le
Face aux difficultés rencontrées par la population, la société Nafoods est intervenue et a mené un essai de culture d'ananas dans certaines zones de la commune de Tri Le. Les premiers résultats montrent que l'ananas pousse bien, est peu exposé aux parasites et aux maladies et est adapté au sol et au climat locaux. Comparé au fruit de la passion, l'ananas ne nécessite pas de techniques de culture trop complexes, présente des coûts d'investissement plus faibles et une production relativement stable.

M. Lu Van Cuong, vice-président du Comité populaire de la commune de Tri Le, a déclaré : « Après l'enquête, nous avons constaté que l'ananas est une variété adaptée aux conditions locales. Il reste encore beaucoup de terres cultivables, et les habitants peuvent profiter des terres fertiles le long des collines et des basses collines. De plus, les entreprises sont également disposées à acheter des produits, ce qui renforce la confiance des habitants dans l'agriculture. »
Selon M. Cuong, malgré les perspectives prometteuses des plantations d'ananas, le développement du modèle et sa pérennisation nécessitent le soutien de tous les niveaux de gouvernement et une étroite collaboration entre les entreprises et la population. L'un des enjeux majeurs est l'investissement initial des populations. Actuellement, le taux de pauvreté local atteint 55 %. Outre l'accès au fonds foncier populaire, l'investissement dans les semences, les engrais et les coûts de production initiaux se heurte à de nombreuses difficultés.
Pour que ce modèle soit efficace, il est nécessaire de mettre en place un mécanisme et une politique de soutien adaptés, notamment pour les ménages pauvres. Le gouvernement peut mettre en place un dispositif d'aide à la population en fournissant des plants et des engrais, et les entreprises peuvent renforcer la formation aux techniques de culture. Lorsque les conditions nécessaires aux investissements initiaux sont réunies, le développement de la culture de l'ananas sera plus favorable.
M. Lu Van Cuong - Président du Comité populaire de Tri Le Commune
Selon le plan, dans un premier temps, la commune de Tri Le se concentrera sur le développement d'environ 500 hectares de production d'ananas dans des zones adaptées. Si ce modèle s'avère efficace, la superficie sera étendue à 1 000 hectares dans les années suivantes. Ce chiffre prometteur permettra à la commune de Tri Le de devenir une importante zone de production d'ananas dans la province de Nghe An.
La population locale attend également avec impatience le soutien de l'entreprise, tant sur le plan technique que pour la commercialisation de ses produits. Grâce à une étroite collaboration entre les trois parties prenantes (gouvernement, entreprises et population), la culture de l'ananas dans la commune de Tri Le pourra se développer durablement, contribuant ainsi à réduire le taux de pauvreté (actuellement de 55 %) et à améliorer la vie économique des populations locales.

Récemment, le vice-président du Comité populaire provincial, Nguyen Van De, a inspecté et étudié directement le modèle de culture de l'ananas dans la commune de Tri Le. Compte tenu du potentiel de l'ananas, il a suggéré que le gouvernement local mette en œuvre des politiques de soutien, conformément à la résolution du Conseil populaire provincial ou au programme national ciblé, afin de créer les conditions propices à l'investissement. Par ailleurs, les entreprises doivent s'intéresser à la production d'ananas et éviter les invendus. Il s'agit d'un signal positif qui ouvre des perspectives de développement agricole durable pour la région de Tri Le.
L'introduction de la culture de l'ananas dans la commune de Tri Le n'est pas seulement une expérience, mais aussi une formidable opportunité pour les habitants des hautes terres d'échapper à la pauvreté. Grâce à des conditions naturelles favorables, à la participation des entreprises et aux politiques de soutien de l'État, la commune de Tri Le pourrait devenir à l'avenir une région clé pour la culture de l'ananas dans la province de Nghe An. Pour y parvenir, il est nécessaire de mobiliser la coopération de multiples acteurs afin de donner confiance et motivation aux habitants pour développer l'économie locale.