Perspectives d'un code de conduite en mer de Chine méridionale
Il est nécessaire d’adopter une disposition spécifique pour résoudre le problème de l’arrestation des navires de pêche et des pêcheurs des pays ayant des conflits de souveraineté en mer de Chine orientale.
C'est l'une des propositions du célèbre expert Mark J. Valencia du Woodrow Wilson Center (États-Unis) concernant le Code de conduite en mer Orientale (COC). Comme prévu, l'ASEAN et la Chine entameront des négociations sur ce code en janvier 2012. Les propositions de M. Valencia ont été présentées dans un commentaire paru dans le journal thaïlandais The Nation. Il y estime que de nombreux facteurs contribueront au succès de ce processus de négociation, notamment l'accent mis par l'ASEAN sur la construction d'un modèle de sécurité pour la région, la solidarité au sein du bloc et l'orientation des relations ASEAN-Chine. Le journal BusinessWorld citait précédemment les propos du ministre philippin des Affaires étrangères, Albert del Rosario : « Le projet de COC sera publié avant juillet 2012. »
Le COC doit réaffirmer les activités pacifiques en mer.
Illustration : Dao Ngoc Thach
Selon The Nation, M. Valencia a souligné : « Pour garantir son exhaustivité, le COC devrait couvrir toutes les activités, de l'exploration et de l'exploitation aux activités militaires, en passant par la recherche scientifique. Le COC devrait réaffirmer l'engagement des parties à respecter les principes et le droit internationaux, ainsi que le principe d'égalité et de respect mutuels. »
De nombreux experts ont également convenu que le COC ne doit comporter aucun élément susceptible de porter atteinte à la souveraineté, à la juridiction sur le territoire, à la zone économique exclusive, au plateau continental ou aux droits et responsabilités de toute partie en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. Le code devrait également réaffirmer que toutes les activités en mer doivent être menées à des fins exclusivement pacifiques, sans recours à la force ou à l'intimidation pour résoudre les différends, et garantir la liberté de navigation conformément au droit international. En outre, les parties devraient s'engager à éviter toute action susceptible de compliquer la situation et à s'informer mutuellement des activités à venir, y compris des exercices militaires dans des eaux « problématiques ».
Pour que le COC soit efficace, selon l'expert Valencia, les parties devraient signer un accord d'accompagnement, dans lequel elles s'engagent à respecter le code de conduite, à développer un mécanisme de détection des violations et à encourager les partenaires externes à reconnaître et à adhérer au COC.
Selon Thanh Nien