Les perspectives d’un sommet historique entre les États-Unis et la Corée du Nord sont de plus en plus claires

Il convient de noter que le 10 avril, les médias nord-coréens ont évoqué pour la première fois ce sommet historique entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump. Auparavant, toutes les informations concernant cette rencontre étaient fournies par la Corée du Sud ou les États-Unis.

Les médias nord-coréens ont rapporté le 10 avril que lors d'une réunion du Parti des travailleurs de Corée hier, le dirigeant Kim Jong-un a analysé les résultats du prochain dialogue avec les États-Unis et l'évolution des relations intercoréennes avant le sommet intercoréen prévu le 27 avril.

M. Kim Jong-un a soulevé une série de questions stratégiques et tactiques qui doivent être discutées et approuvées par les membres du Parti des travailleurs de Corée, telles que la politique ou le plan d'action futur en matière de relations internationales.

Il s'agit des premiers commentaires des médias nord-coréens, ainsi que du dirigeant Kim Jong-un, concernant le prochain sommet avec les États-Unis, le gouvernement nord-coréen étant resté largement silencieux sur ces informations. On peut donc y voir une confirmation de la Corée du Nord de la rencontre à venir avec le dirigeant américain.

Parallèlement, hier également, le président américain Donald Trump a annoncé son intention de rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en mai ou début juin. Il a également exprimé l'espoir que ces discussions contribueront à la conclusion d'un accord entre les parties sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

Il y a quelques mois, cette évolution positive était considérée comme impensable car les tensions dans la péninsule coréenne, ainsi que les tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord, ne cessaient de s’intensifier, poussant même les deux pays au bord d’une guerre à grande échelle.

L'atmosphère est désormais complètement différente. Au lieu de guerres verbales et de provocations, règne une intense activité diplomatique, une série de négociations officielles et officieuses en préparation de l'événement historique à venir.

Le dernier numéro du Wall Street Journal américain a rapporté que la Corée du Nord avait confirmé directement aux États-Unis sa volonté de négocier la dénucléarisation. De son côté, le président Donald Trump ne cache pas son espoir que la nouvelle relation avec la Corée du Nord soit très différente de celle que les deux parties entretiennent depuis de nombreuses années.

La réunion aura probablement lieu fin mai ou début juin. J'espère que nous parviendrons à un accord sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne et que nous aurons alors une relation bien différente de celle que nous entretenons depuis de nombreuses années.

« C'est une chose que d'autres présidents auraient dû faire, mais qu'ils n'ont pas fait et n'ont pas pu faire. Cela aurait été plus facile il y a cinq, dix ou vingt ans. Mais nous avons prévu une rencontre avec la Corée du Nord, et je pense qu'elle est très importante pour le monde », a déclaré le Wall Street Journal.

Mais ce qui rend peut-être la communauté internationale, ainsi que les experts, plus optimistes quant aux prochains sommets Corée-Corée du Nord ou États-Unis-Corée du Nord, c'est le mécanisme de négociations à six (incluant la Corée du Nord, la Corée du Sud, la Chine, le Japon, la Russie et les États-Unis) activement promu par toutes les parties. Outre la Corée du Nord et les États-Unis, des efforts diplomatiques proactifs sont également déployés au Japon, en Chine et en Russie.

Une activité diplomatique notable est la visite en Russie d'une délégation nord-coréenne conduite par le ministre des Affaires étrangères Ri Yong Ho. Aux côtés de la Chine, la Russie a récemment joué un rôle de plus en plus important dans la résolution de la crise dans la péninsule coréenne.

Le pays a proposé que les États-Unis et la Corée du Sud réduisent leurs exercices militaires en échange de l'arrêt par la Corée du Nord de ses programmes nucléaire et balistique controversés. Bien que cette proposition n'ait pas encore été acceptée par les États-Unis, il est clair que, compte tenu du climat actuel de réconciliation, elle pourrait constituer l'une des options optimales discutées par les parties lors des prochaines négociations de haut niveau.