La Corée du Nord est soupçonnée de stocker des armes nucléaires au plus profond des montagnes.
Les médias sud-coréens et occidentaux soupçonnent la Corée du Nord de ne pas être sincère dans sa volonté de détruire complètement son arsenal nucléaire.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un se tient à côté d'un modèle de ce que l'on pense être la bombe à hydrogène de Pyongyang en septembre 2017. Photo :KCNA. |
La récente désignation par la Corée du Nord de la province montagneuse reculée de Chagang comme zone révolutionnaire spéciale de Songun (militaire d'abord) a suscité des soupçons selon lesquels la province deviendrait un lieu important pour cacher les armes nucléaires de Pyongyang.TélégrapheNouvelles du 24 mai.
Le Daily NK, un journal nord-coréen basé à Séoul, avait cité une source haut placée à Pyongyang selon laquelle de hauts responsables du ministère nord-coréen de la Sécurité d'État avaient été informés en avril que Chagang deviendrait une « base stratégique pour l'armée en cas de guerre moderne ».
Selon les experts, Chagang est situé à la frontière avec la Chine, avec une superficie de plus de 16 500 kilomètres carrés, dont 98% sont montagneux, très propices à la construction de structures souterraines pour cacher des armes et des installations de recherche nucléaire du gouvernement nord-coréen.
Un rapport de 2013 du Service national de renseignement sud-coréen (NIS) indiquait également que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un avait ordonné que les installations industrielles de défense soient déplacées sous terre pour éviter d'être surveillées et attaquées.
La plupart des 1 800 usines de fabrication d'armes de Pyongyang sont situées dans la province de Chagang et dans d'autres zones reculées, en partie ou entièrement souterraines pour minimiser les dommages en cas de guerre.
La province de Chagang, au nord-ouest de la Corée du Nord, est considérée comme la zone spéciale révolutionnaire de Songun. Photo :DailyNK. |
Le Telegraph a rapporté la nouvelle quelques heures seulement après que la Corée du Nord a annoncé la destruction de son site d'essais nucléaires de Punggye-ri. Cependant, Pyongyang n'a invité que des journalistes internationaux à assister à l'événement et n'a pas autorisé les experts à accéder au site.
La démolition du site d'essais de Punggye-ri est perçue comme un geste de bonne volonté de la part de la Corée du Nord en prévision d'un sommet avec le président américain Donald Trump prévu à Singapour le 12 juin pour discuter des efforts de dénucléarisation de la péninsule. M. Trump a annoncé le 24 mai son retrait du sommet, mais a déclaré le lendemain que la réunion pourrait néanmoins se tenir comme prévu.