Corée du Nord : les États-Unis n’ont pas l’intention d’améliorer les relations, mais seulement de renverser le régime

Un système de défense antimissile est tiré vers la mer du Japon lors d'un test du système d'armes de la Corée du Nord le 4 mai. Photo :Reuters

« Le communiqué de presse du département d'Etat américain n'est rien d'autre qu'un sophisme rempli de mensonges et de fabrications, découlant d'un objectif politique sinistre visant à ternir la noble image de la RPDC », a déclaré le directeur de la recherche politique à l'Institut d'études américaines du ministère nord-coréen des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse KCNA, le 11 mai.

Ces commentaires font suite à la publication par le Département d'État américain d'un communiqué de presse sur les droits de l'homme en Corée du Nord, à l'occasion de la « Semaine de la liberté en Corée du Nord », qui se tient généralement la dernière semaine d'avril chaque année. Cet événement annuel est l'occasion pour les militants internationaux et sud-coréens de diffuser des informations sur la situation des droits de l'homme en Corée du Nord.

Dans un communiqué, le département d'État américain a déclaré que « le gouvernement nord-coréen a gravement violé les droits de l'homme et les libertés fondamentales » de son peuple.

La Corée du Nord a déclaré que cette déclaration démontrait que les États-Unis ne souhaitaient pas améliorer leurs relations bilatérales avec Pyongyang, mais seulement renverser le régime. « Le dernier communiqué de presse du Département d'État américain démontre clairement que l'administration actuelle poursuit la politique hostile des administrations précédentes envers la RPDC », a déclaré KCNA.

« Les États-Unis font des tentatives désespérées et stupides pour nous faire tomber en associant la question des droits de l'homme à l'objectif de « pression maximale » pour détruire le système, mais ils devraient se rappeler qu'une telle tentative ne nous gênera jamais, mais nous poussera plutôt à suivre une voie que les États-Unis ne veulent pas voir », a souligné l'agence de presse nord-coréenne.

La situation dans la péninsule coréenne a montré à nouveau des signes de tension après que Pyongyang a effectué deux tirs de missiles consécutifs les 4 et 9 mai. Les experts affirment que le missile balistique à courte portée testé par la Corée du Nord le 9 mai est une arme simulant le missile russe Iskander, avec une portée de plus de 400 km et peut menacer d'importantes bases militaires américaines en Corée du Sud.

Le président américain Donald Trump a semblé minimiser les essais d'armes, soulignant que la Corée du Nord n'avait lancé que de « petits missiles », mais affirmant que « personne n'en était satisfait ». Trump a ensuite déclaré qu'il ne considérait pas les tirs de missiles nord-coréens comme une « trahison », car il ne s'agissait que d'armes très rudimentaires.