Retour à Pieng Lang

January 9, 2009 15:09

Au début du village, à l'ombre d'un banian vieux de plusieurs centaines d'années, l'enseignante Le Thi Xoan, de Hung Hoa (Vinh City), qui venait de terminer ses études et d'être affectée au village, jouait avec ses élèves à un jeu de semis de graines : « semez des graines, puis les graines germent, l'arbre fait des feuilles, puis l'arbre fleurit et porte des fruits... ».

Un coin du nouveau village de Pieng Lang

Sa classe compte 12 enfants répartis en deux groupes : les 2-4 ans et les 5 ans. Elle les habitue progressivement aux activités collectives. La cabane voisine de celle de M. Lu Van Canh enseigne la lecture aux élèves de CP. Sa classe compte 13 élèves, répartis en deux classes : 6 enfants de CM1 et 7 enfants de CP. Selon M. Canh, les enfants d'ici travaillent dur et il n'y a pas de décrochage scolaire comme en dehors de l'école principale, car celle-ci est trop éloignée du village. Pour préparer le Têt, le conseil scolaire a « profité » de la situation en donnant à chaque enfant un ensemble de vêtements et une paire de sandales. Ainsi, pour ce Têt, les jeunes élèves ont des vêtements neufs. Selon M. Nguyen The Cam, directeur adjoint, afin de commencer la nouvelle année scolaire à temps, l'école et le chef du village ont mobilisé des personnes pour aller couper du bambou dans la forêt et construire une école temporaire pour les enfants. Bien qu'il s'agisse d'une maison en chaume avec des murs en bambou, elle offre un espace d'étude aux enfants. En attendant l'école du projet alors on ne sait pas quand.

En arrivant au village, le secrétaire du village, Ngan Van Tho, m'a conduit au nouveau village. Il m'a fait visiter chaque maison pour visiter les quartiers d'habitation. Il m'a expliqué que les journalistes ne verraient pas ce qui était différent dans le nouveau village. Alors que j'hésitais encore, il m'a immédiatement annoncé que les enclos à bétail avaient été déplacés hors du quartier résidentiel. C'était une tâche difficile que tous les villages ne pouvaient pas accomplir. Au début, la mobilisation a été difficile, mais la cellule du Parti a demandé aux membres du Parti de s'en charger en premier pour que la population s'en rende compte, grâce aux encouragements réguliers du comité de projet. Après quelques maisons, constatant la commodité, tout le village a suivi. Les enclos à vaches, à cochons, à poulets et les toilettes ont été aménagés séparément des maisons, rendant le village plus propre et plus beau. Il m'a ensuite parlé du comité de réinstallation qui avait soutenu les villageois en leur offrant un buffle et un cochon pour une cérémonie de prière. Dès lors, tout le monde s'est senti à l'aise. L'ambiance était au beau fixe et le mouvement a été plus facile à mettre en œuvre. Qu'il s'agisse d'aller dans la forêt chercher du bambou pour construire des écoles pour les enfants, d'ouvrir des routes dans le village ou de construire des enclos à vaches et à buffles séparés des maisons, les gens se plient volontairement.


Les habitants de Pieng Lang cuisinent à temps pour le Têt


J'ai visité la maison de M. Ngan Cu Vinh, le doyen du village. M. Vinh nous a raconté que sa famille avait emménagé ici en mars. Le nouvel endroit est frais et aéré, ce qui lui plaît beaucoup. Cette année, sa famille a produit environ deux tonnes de riz. De plus, il a aménagé un jardin forestier d'environ 30 hectares de large, où poussent du gingembre, de la papaye, de l'herbe à éléphant, du manioc et du maïs… C'est un jardin temporaire, en attendant la fin du morcellement des terres. Il en créera un plus grand. Ce Têt, il est venu le célébrer avec les habitants du nouveau village. L'après-midi du 30, il est allé prier ses ancêtres dans l'ancien village, puis est revenu, car l'autel ancestral est toujours là et il n'a pas encore choisi de date pour son déménagement à Pieng Lang. Il s'est également vanté auprès de nous que pour ce Têt, il n'a plus à se soucier des offrandes de poisson à ses ancêtres, car il a du poisson de son étang prêt, s'il ne peut pas tout utiliser, il le partagera avec les gens du village.


À midi, chez Lo Van Thuong, chef provisoire du village (appelé provisoire car il n'y avait pas de décision officielle de création du nouveau village), notre hôte nous a offert des canards Quy, une race fournie par le projet à chaque foyer possédant 25 canards. Bien que la viande des canards élevés sur terre ne soit pas aussi tendre que celle de Kim Son, son goût était plus riche. Je ne sais pas si c'était la saveur du canard ou celle d'une nouvelle terre au riche potentiel qui s'éveillait.


M. Ngan nous a expliqué qu'après plus d'un an de mise en œuvre du projet, 46 des plus de 60 ménages ayant dû être relogés ont retrouvé une vie stable dans leur nouveau village. L'année dernière, chaque ménage a produit en moyenne plus d'une tonne de riz. Le village compte 162 buffles et vaches. De plus, chaque ménage a reçu 25 canards et quelques jeunes plants grâce au projet. Ces plantes et animaux se développent bien. Près de la moitié des ménages disposent d'étangs à poissons, etc. Concernant les infrastructures, bien qu'il n'y ait pas encore de réseau électrique, les habitants ont trouvé une source d'eau et installé un générateur pour leur consommation quotidienne. Le village est équipé d'une télévision pour faciliter l'accès aux informations. Grâce au soutien du district, la route reliant Puc au village de Meo a été réparée ; les voitures peuvent désormais circuler jusqu'au village. Il n'y a pas encore de poste médical ; les malades doivent donc se rendre au centre communal.


En évoquant les préparatifs du Têt, la voix du chef du village, Thuong, s'est enthousiasmée. Cette année, le Têt sera grandiose au village. L'année dernière, il n'y avait que trois maisons, ce qui était très triste. Les villageois ont contribué à la fabrication de deux grandes jarres de vin, de quoi s'amuser pendant les trois jours du Têt. De plus, le village a organisé un programme sportif et artistique invitant des villageois de l'ancien village à venir échanger.


En quittant Pieng Lang, nous étions remplis de joie pour la renaissance du village. Nous espérons que les derniers éléments du projet seront rapidement achevés afin de créer les conditions permettant aux habitants de stabiliser leurs conditions de vie. M. Hien, responsable du comité de réinstallation du district et directeur direct du projet, nous a confié : « Ce projet n'a coûté que plus de 800 millions de VND en un an, mais son efficacité est manifeste. » Il l'a ensuite comparé à un autre projet visant également à stabiliser les conditions de vie des personnes touchées par les crues soudaines, à savoir le projet d'un milliard de VND visant à rénover les champs ensablés des villages de Puc et Meo. Le projet est terminé, mais des dizaines d'hectares de champs sont encore à l'abandon. Si une telle somme avait été investie dans la relocalisation et la remise en état des terres à Pieng Lang, quelle aurait été son efficacité ?


Cong Sang

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