Trump vivement critiqué après une conférence de presse conjointe avec Poutine

Rien de moins qu'une trahison

John Brennan. Photo : Getty

L'ancien directeur de la CIA, John Brennan, a tweeté peu après la conférence de presse, exprimant une forte réaction à Trump, affirmant qu'il ne s'agissait que de « rien de moins qu'une trahison ».

« La performance de Donald Trump lors de la conférence de presse d'Helsinki a atteint et dépassé le seuil des “crimes et délits graves”. C'était ni plus ni moins une trahison. Non seulement les déclarations de Trump étaient stupides, mais il est complètement à la solde de Poutine. Patriotes républicains : où êtes-vous ? » a écrit Brennan.

Le journaliste de CNN, Anderson Cooper, a également exprimé rapidement son opinion : « Ce que vous voyez est probablement l'une des performances les plus honteuses que j'aie jamais vues de la part d'un président américain lors d'un sommet, devant un dirigeant russe. Quelle conférence de presse extraordinaire. »

Occasion manquée

Jeff Flake. Photo : Internet

Pendant ce temps, les sénateurs républicains se sont également rendus sur Twitter pour critiquer la performance de Trump lors de la conférence de presse conjointe avec Poutine, qualifiant la conférence de presse d'« embarrassante » et d'« occasion manquée ».

« Je n'aurais jamais imaginé voir le jour où notre président des États-Unis monterait sur scène aux côtés du président russe pour accuser les États-Unis d'être responsables de l'agression russe », a écrit le sénateur de l'Arizona Jeff Flake. « C'est honteux. »

« Le président Trump a manqué une occasion de demander des comptes à la Russie pour son ingérence dans l'élection de 2016 et de lancer un avertissement ferme concernant les élections futures », a déclaré le sénateur Lindsey Graham de Caroline du Sud. « La réponse du président Trump sera perçue par la Russie comme un signe de faiblesse et créera plus de problèmes qu'elle n'en résoudra. »

Selon ce législateur, le Congrès américain est obligé de tenir des auditions sur l'étendue et la portée de toute coopération avec la Russie en Syrie liée à la présence de l'Iran.

La Première dame Melania Trump tient le ballon de la Coupe du monde offert par le président russe Vladimir Poutine au président américain. Photo : TASS

« En fin de compte, si j'étais vous, je vérifierais si le ballon de football contient des dispositifs d'écoute et je ne le laisserais jamais entrer dans la Maison Blanche », a averti M. Graham à propos du cadeau que le président Poutine a offert à Trump lors de la conférence de presse.

humiliation complète

Du côté démocrate, les sénateurs ont « dédié » la conférence de presse de Trump à des mots comme « honteux », « triste » et « une honte absolue ».

Par exemple, le sénateur Bill Nelson de Floride a écrit sur Twitter : « Le refus du président de reconnaître l’ingérence de Poutine dans nos élections devrait tous nous alarmer. Poutine représente une menace pour notre démocratie et nos prochaines élections, c’est un fait. Le refus du président de l’affronter et de défendre notre pays est inacceptable et honteux. »

Elizabeth Warren. Photo : Internet

Ou, comme l'a observé la sénatrice Elizabeth Warren du Massachusetts : « Une fois de plus, Donald Trump est entré sur la scène internationale pour embarrasser l'Amérique, saper nos institutions et affaiblir nos alliés… La Russie s'est ingérée dans nos élections et a attaqué notre démocratie. Poutine doit rendre des comptes, et non être récompensé. Quelle honte. »

M. Mark Warner, de Virginie, partage le même point de vue : « C'est une honte absolue que le président ait pris le parti de Poutine au lieu de celui de ses propres responsables des services de renseignement et ait accusé les États-Unis d'être responsables de l'attaque de la Russie contre notre démocratie. »