La Chine et les États-Unis assouplissent leur position malgré les tensions

Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, lors d'une réunion avec les dirigeants chinois. Photo : AP

Il s'agit de la première visite de M. Mattis en Chine depuis sa prise de fonctions à la tête du Pentagone. Il y a rencontré le président Xi Jinping et le ministre de la Défense Wei Fenghe.

Dans leurs commentaires publics, les deux parties ont évité d'évoquer des sujets qui ont provoqué des tensions dans les relations bilatérales, notamment la question de Taiwan, la militarisation de la mer de Chine méridionale par la Chine et le programme nucléaire de la Corée du Nord.

Au lieu de cela, les deux parties se sont concentrées sur l'importance des relations militaires entre les États-Unis et la Chine, que le président Xi Jinping, qui est également président de la Commission militaire centrale de Chine, le plus haut commandement de l'Armée populaire de libération (APL), a qualifié d'« élément typique d'une relation bilatérale globale ». Les responsables américains ont décrit les discussions comme franches mais fructueuses.

« Des points de désaccord ont été identifiés mais pas nécessairement approfondis », a déclaré Randy Schriver, secrétaire adjoint américain à la Défense pour les affaires de sécurité en Asie et dans le Pacifique, qui a également assisté à des réunions avec des responsables chinois.

Selon lui, lorsque des points de désaccord ont été soulevés, M. Mattis a clairement exposé la position américaine, notamment son opposition publique aux activités de militarisation de la Chine en mer de Chine orientale. Ce responsable a déclaré : « Un pays ne peut être autorisé à restreindre les droits de patrouille internationale, qui sont réglementés dans les eaux internationales. »

M. Schriver a ajouté que la question de la Corée du Nord était soulevée à chaque réunion, les deux parties s'accordant sur l'objectif de dénucléariser la péninsule coréenne, ainsi que sur la nécessité de soutenir les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU sanctionnant la Corée du Nord.

La visite du chef du Pentagone intervient à un moment où la menace d'une guerre commerciale plane entre les deux plus grandes économies du monde.

La question du commerce a également été évoquée, mais n'a pas été au cœur des discussions, selon la porte-parole du Pentagone, Dana White. « Le principal sujet de discussion était la volonté de construire une relation militaire solide, facteur de stabilisation dans une relation globale », a déclaré Mme White.