La Chine nie l'attentat contre des Ouïghours à Bangkok

L'ambassade de Chine en Thaïlande a démenti les informations des médias thaïlandais selon lesquelles des Ouïghours de la région autonome du Xinjiang seraient à l'origine de l'attentat à la bombe dans le centre de Bangkok.

Sanctuaire d'Erawan au centre de Bangkok - Photo : Reuters

L'ambassade de Chine a critiqué les médias thaïlandais pour avoir été « extrêmement irresponsables » lorsqu'ils ont rapporté que des musulmans ouïghours (du Xinjiang) étaient derrière l'attentat à la bombe contre le sanctuaire hindou d'Erawan, dans le centre de Bangkok, dans la soirée du 17 août, qui a fait 20 morts et des dizaines de blessés, selon le South China Morning Post (Hong Kong) du 21 août.

« Il est irresponsable de la part de quiconque de tirer des conclusions sans aucune preuve », a déclaré une porte-parole de l’ambassade de Chine dans la soirée du 20 août.

Les médias thaïlandais avaient précédemment déclaré que les Ouïghours du Xinjiang avaient perpétré cet attentat en représailles à la déportation de 109 Ouïghours par le gouvernement thaïlandais en juillet.

« Les autorités thaïlandaises enquêtent toujours ; personne ne devrait tirer de conclusions à ce stade », a déclaré la porte-parole.

Les autorités militaires thaïlandaises affirment qu'elles soupçonnent au moins dix personnes d'être à l'origine de l'attentat.

La police thaïlandaise a publié un portrait-robot du principal suspect identifié comme « un étranger » dans l'attentat de Bangkok. Photo : Reuters

Le sanctuaire d'Erawan est une attraction touristique prisée des Chinois et des autres touristes d'Asie de l'Est. Parmi les victimes de l'attentat figuraient 11 étrangers, dont cinq Chinois et Hongkongais.

Le porte-parole de la police thaïlandaise, Prawut Thavornsiri, a déclaré à l'AFP que les deux hommes vus près du principal suspect sur les images des caméras de sécurité n'étaient pas impliqués dans l'attentat.

L'un d'eux, un Thaïlandais, s'est rendu à la police dans l'après-midi du 20 août. La police l'a interrogé et relâché. L'autre homme, un citoyen chinois, a quitté la Thaïlande.

Entre-temps, la police n'a toujours pas retrouvé le principal suspect, qui serait l'étranger en chemise jaune vu sur les images des caméras de sécurité et dont la photo indique qu'il est recherché, a déclaré M. Thavornsiri. La police thaïlandaise a transmis des informations sur le suspect à l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol).

La police thaïlandaise a également mis en place des points de contrôle dans les aéroports, mais n'a jusqu'à présent trouvé personne correspondant au portrait-robot du suspect.

Selon le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha : « Le principal suspect de l’attentat est apparu déguisé sur la vidéo. Cela démontre qu’il s’agissait d’un complot prémédité, car le suspect savait pertinemment qu’il y avait des caméras autour de la zone de l’attentat. »

(Selon TNO)