Pékin a déclaré qu'il « n'autorisait pas » les États-Unis ou d'autres pays à envoyer des navires à moins de 12 milles nautiques des récifs que la Chine a illégalement construits à Truong Sa, au Vietnam.

Mme Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Photo : fmprc.gov.cn.

Le 8 octobre, Reuters a cité un responsable américain de la défense, affirmant que Washington envisageait d'envoyer des navires de guerre à moins de 12 milles nautiques des îles artificielles construites illégalement par la Chine dans les îles Spratly. Cette opération pourrait avoir lieu dans les prochains jours, mais elle est soumise à l'approbation du président Barack Obama.

L'amiral Harry Harris, commandant des forces américaines dans le Pacifique, a refusé hier d'annoncer la possibilité de mettre en œuvre ce plan. Il a clairement indiqué qu'il s'agissait d'une option présentée au président Obama et a souligné que les États-Unis devaient veiller au respect de la liberté de navigation dans toute la région Asie-Pacifique.

Mme Hua Chunying, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a qualifié hier, lors d'une conférence de presse, les eaux entourant les îles Spratly d'« eaux territoriales » et a déclaré que « d'autres pays ne seront pas autorisés à les violer au nom de la liberté de navigation et de survol ».

En mai, la Chine a demandé à huit reprises à l'avion de reconnaissance P8-A Poseidon de la marine américaine de quitter le récif de Fiery Cross, où Pékin a entrepris des travaux de récupération, de rénovation et de construction à grande échelle. Les États-Unis ont alors affirmé que le P8-A volait dans l'espace aérien international.

La Chine revendique la souveraineté sur la majeure partie de la mer de l'Est, qui chevauche les eaux de pays voisins comme le Vietnam et les Philippines. Pékin se livre également à des poldérisations illégales dans l'archipel vietnamien de Truong Sa.

Hanoï affirme que toute construction ou expansion étrangère sur les îles et récifs des archipels de Hoang Sa et Truong Sa sans l'autorisation du gouvernement vietnamien est illégale et sans valeur. Washington ne reconnaît pas non plus la revendication de souveraineté de Pékin sur les îles artificielles, déclarant que la marine américaine interviendra partout où le droit international le permettra.

Selon VnExpress