La Chine mène des exercices militaires à tirs réels
Les manifestations anti-japonaises se sont propagées dans environ 50 villes en Chine.
La télévision centrale de Chine (CCTV) a rapporté dans la soirée du 15 septembre que la flotte de la mer de Chine orientale du pays venait de mener un exercice de tir réel en mer de Chine orientale dans un contexte de tensions croissantes liées au conflit des îles Diaoyu/Senkaku.
Lu Qiangqiang, capitaine d'un navire de guerre, a déclaré que la force principale de la flotte (comprenant des dizaines de navires de guerre, d'avions de chasse, de sous-marins et d'unités de missiles) avait mené 16 exercices de combat, allant de l'interception de missiles à la recherche et à l'attaque de sous-marins. Selon Lu, plus de 40 missiles ont été lancés au cours de cet exercice.
Une voiture japonaise s'est renversée dans la ville de Xi'an le 15 septembre. Photo : AP
Avant cet exercice, la Chine avait mené plusieurs exercices de tir réel dans différentes régions militaires en guise d'avertissement au Japon après que Tokyo ait signé un contrat pour acheter une partie des îles Senkaku le 11 septembre. Il y a notamment eu un exercice aérien et naval conjoint dans la mer Jaune et le désert de Gobi de la région militaire de Nanjing, l'unité chargée de « prendre soin » de la mer de Chine orientale.
Le même jour, le ministre japonais de la Défense, Satoshi Morimoto, a rencontré de hauts responsables du ministère pour discuter de l'incident impliquant des navires des garde-côtes chinois s'approchant des îles Senkaku, sous contrôle de Tokyo. Lors de la réunion, selon le Yomiuri Shimbun, les responsables de la défense ont affirmé que les activités d'alerte et de surveillance des Forces d'autodéfense se poursuivraient dans la zone. Par ailleurs, les autorités japonaises ont déclaré que les garde-côtes seraient autorisés à mener des enquêtes et à procéder à des arrestations sur des îles isolées de 19 régions, dont les Senkaku.
Pendant ce temps, des manifestations anti-japonaises de grande ampleur ont continué de se propager à travers la Chine le 16 septembre. Les médias japonais ont rapporté que des manifestations avaient eu lieu dans une cinquantaine de villes chinoises. La NHK a rapporté que des manifestants avaient pillé des magasins, vandalisé des voitures et incendié des restaurants japonais dans au moins cinq villes chinoises. Les manifestants ont également pris d'assaut plus de dix usines japonaises à Qingdao. À Shenzhen, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des milliers de manifestants qui occupaient une rue.
Préoccupé par ces événements, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a exhorté la Chine, le 16 septembre, à protéger les citoyens, les entreprises et les bâtiments diplomatiques japonais. Auparavant, le ministre japonais des Affaires étrangères, Koichiro Gemba, avait demandé aux diplomates de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens de son pays.
Décès du nouvel ambassadeur du Japon en Chine Shinichi Nishimiya, nommé ambassadeur du Japon en Chine le 11 septembre, est décédé dans un hôpital de Tokyo le 16 septembre des suites d'un accident vasculaire cérébral survenu trois jours plus tôt. Un responsable diplomatique a déclaré que le décès de Nishimiya n'était pas lié à l'accident ni aux manifestations anti-japonaises actuelles. |
Selon nld.com.vn - DT
