La Chine suit de près l'intention des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud de créer une « OTAN asiatique »

Depuis Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a déclaré que la Chine s'opposait aux « pays concernés qui rassemblent de petits groupes » et aux « actes qui aggravent la confrontation et mettent en danger la sécurité stratégique d'autres pays... Les pays concernés devraient suivre la tendance de l'époque et faire davantage pour favoriser la paix, la stabilité et la prospérité régionales. »

Lu Chao, directeur de l'Institut d'études américaines et est-asiatiques de l'Université du Liaoning, dans le nord-est de la Chine, a déclaré que le prochain sommet entre les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud, prévu le 18 août, pourrait conduire à l'établissement d'une alliance militaire à trois, une initiative qui provoquerait des tensions à Pékin.

Liu Jiangyong, professeur d'affaires régionales à l'Université Tsinghua en Chine, a exprimé son scepticisme quant à la création d'une alliance trilatérale comparable à l'OTAN. « Les trois pays n'ont pas les mêmes engagements en matière de sécurité que les membres de l'OTAN, tandis que le Japon et la Corée du Sud sont des partenaires de sécurité, et non des alliés », a-t-il expliqué.

De plus, a-t-il ajouté, les objectifs stratégiques des trois pays diffèrent également. « Les États-Unis pourraient considérer leurs objectifs dans une perspective mondiale, tandis que le Japon cible principalement la Chine… Pendant ce temps, la Corée du Sud tente de renforcer sa coopération en matière de sécurité avec les États-Unis et le Japon afin de renforcer sa dissuasion militaire contre la Corée du Nord. » Il a toutefois prédit que « les exercices conjoints et les consultations trilatérales ciblant la Chine » se poursuivraient.