La Chine confirme la détention du président d'Interpol
Pékin a confirmé que Meng Hongwei, président d'Interpol et vice-ministre de la Sécurité publique de Chine, est détenu dans le cadre d'une enquête pour suspicion d'activités illégales.
La Chine a annoncé tard le 7 octobre que Meng Hongwei, le président chinois de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol), qui a disparu après son retour en Chine, fait l'objet d'une enquête pour suspicion d'implication dans des activités illégales, tandis qu'Interpol a déclaré qu'il avait démissionné, selonJournal du matin de la Chine du Sud.
La nouvelle est tombée alors que l'épouse de M. Manh exprimait son inquiétude pour la vie de son mari après avoir reçu le dernier SMS de son téléphone, accompagné d'un emoji représentant un couteau.
M. Meng est le président d'Interpol et également vice-ministre du ministère chinois de la Sécurité publique. Photo :AP. |
L'épouse, qui réside à Lyon, en France (où se trouve le siège d'Interpol), a signalé la disparition de M. Manh, 64 ans, il y a plus d'une semaine. Elle a indiqué être sans nouvelles de lui depuis le 25 septembre, selon un communiqué du ministère français de l'Intérieur.
Bien que Pékin n'ait fourni aucune information complémentaire sur cette détention, les analystes estiment que le fait que Pékin soit prêt à compromettre ses relations diplomatiques en arrêtant un haut responsable de cette manière représente un enjeu majeur. M. Meng est également vice-ministre de la Sécurité publique chinoise.
Dans une annonce inhabituellement brève, juste avant minuit le 7 octobre, la Commission nationale de surveillance de Chine a déclaré que M. Meng faisait l'objet d'une enquête pour des violations présumées de la loi de l'État, mais n'a pas donné plus de détails.
Quelques heures plus tard, Interpol annonçait avoir reçu la démission de M. Meng, avec « effet immédiat ». Le communiqué de presse précisait que le directeur adjoint sud-coréen, Kim Jong Yang, deviendrait directeur par intérim, avant l'élection officielle d'un nouveau directeur par Interpol lors de son assemblée générale en novembre à Dubaï.
Mme Meng n'a pas voulu montrer son visage lors de sa rencontre avec la presse à Lyon, en France, le 7 octobre. Photo :AP. |
À Lyon, Mme Meng s'est adressée aux journalistes peu avant l'annonce de Pékin, exprimant son souhait que les gouvernements étrangers interviennent, affirmant qu'elle craignait que son mari soit en danger, selonAFP.
Elle a déclaré que le dernier message sur les réseaux sociaux qu'elle avait reçu de son mari datait du 25 septembre, disant « J'attends ton appel », accompagné d'un emoji de couteau.
« C'est une affaire qui concerne la communauté internationale », a-t-elle déclaré en anglais lors d'une conférence de presse. « Je ne sais pas ce qui lui est arrivé. »
Le 6 octobre, Interpol a officiellement demandé au gouvernement chinois de clarifier les informations sur le lieu où se trouve M. Meng, tandis que la police française a déclaré qu'elle menait sa propre enquête.
SelonAgence de presse XinhuaM. Meng est le premier responsable chinois à occuper le poste de président d'Interpol. Il a été nommé président d'Interpol pour la période 2016-2020 et occupe actuellement le poste de vice-ministre de la Sécurité publique de Chine.
En avril, M. Meng n'a pas été élu au Comité central du Parti communiste chinois, l'instance politique suprême du pays. Selon le site web du ministère chinois de la Sécurité publique, sa dernière apparition officielle remonte au 23 août, lorsqu'il a rencontré M. Li Zhonghan, un responsable singapourien.