Les universités sont autonomes dans l’ouverture de programmes de formation.
La loi révisée sur l'enseignement supérieur permet aux universités d'avoir une autonomie complète, en matière d'enseignement, de finances, d'ouverture de filières et de ressources humaines.
Le 11 décembre, la Présidence a annoncé la loi modifiant et complétant plusieurs articles de la Loi sur l'enseignement supérieur. Adoptée par l'Assemblée nationale le 19 novembre, cette loi entre en vigueur le 1er juillet 2019.
Politique majeureSelon Nguyen Thi Kim Phung, directrice du Département de l'enseignement supérieur (ministère de l'Éducation et de la Formation), l'amendement le plus important consiste à élargir et à renforcer l'autonomie de l'ensemble du système. Le mécanisme de grande autonomie, auparavant limité à cinq universités et 23 écoles pilotes, sera étendu à tous les établissements d'enseignement supérieur..
« Lorsque la loi entrera en vigueur, les écoles auront les conditions pour promouvoir le dynamisme et la créativité dans tous les aspects : académique, financier, ressources humaines... pour être les plus efficaces, servir la politique de développement de l'école et être compétitives dans l'ensemble du système ainsi qu'au niveau international », a déclaré Mme Phung.
Les nouvelles dispositions de la loi révisée sur l'enseignement supérieur réduisent considérablement les délais des procédures administratives. Par exemple, auparavant, les établissements devaient déclarer, s'enregistrer et attendre l'autorisation des organismes publics compétents avant d'ouvrir des programmes de formation ou de recruter et de nommer du personnel d'encadrement. Avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, les établissements pourront prendre leur décision immédiatement après avoir rempli toutes les conditions requises.
Mme Phung a souligné que la nouvelle loi permet aux établissements d'ouvrir leurs filières de manière autonome, ce qui signifie qu'ils peuvent décider d'ouvrir des filières sans avoir à demander d'autorisation ni à s'inscrire auprès d'une agence de gestion professionnelle. Cependant, la loi impose des conditions plus strictes d'ouverture et des normes de qualité plus strictes. Par exemple, les normes d'ouverture doivent être basées sur les besoins en ressources humaines du marché ; les atouts internes de l'établissement (système d'enseignement, infrastructures, programmes de formation) pour cette filière ; l'acceptation de la filière par la société et les produits de l'établissement.
De plus, l'ouverture d'un programme de formation doit également être décidée par le conseil d'établissement. Selon la nouvelle réglementation, ce conseil doit être composé d'au moins 30 % de personnes extérieures à l'établissement, notamment des cadres, des militants sociaux, des scientifiques… Ces personnes examineront si la société a besoin de cette spécialisation ou non, et si les conditions d'assurance qualité de l'établissement sont suffisantes pour répondre aux exigences de formation de cette spécialisation.
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Étudiants de l'Université de Vinh. Photo : Archives |
Répartition budgétaire basée sur les principes de l'ordre de recherche et de formation
Parmi les autres nouveautés de la loi révisée sur l'enseignement supérieur figurent l'innovation dans la gouvernance universitaire et le renforcement du Conseil universitaire. Selon la loi, le Conseil universitaire est l'autorité suprême de l'université, investi de toute la compétence pour décider du personnel clé (directeur), de la stratégie de développement de l'établissement ainsi que des principales politiques d'investissement. Il s'agit de l'organisme représentant le propriétaire (les universités publiques), bénéficiant de l'autonomie de l'État pour mettre en œuvre l'autonomie des établissements d'enseignement supérieur. Sur cette base, l'établissement édictera des règlements et des règles internes afin de garantir la transparence au sein de l'établissement et d'assurer la supervision sociale.
La nouvelle loi met l'accent sur le développement du système, encourageant notamment les grandes écoles susceptibles de fusionner avec de grandes universités, ou plusieurs écoles d'un même secteur industriel ou d'une même localité à se regrouper au sein de grandes universités offrant une formation dans de nombreux domaines et disciplines. Grâce à ce mécanisme, les écoles peuvent également soutenir et unir leurs forces pour le développement, renforçant ainsi la compétitivité des universités vietnamiennes à l'international. De plus, la loi permet au système universitaire privé de se développer sur un pied d'égalité, presque entièrement avec les écoles publiques, notamment dans les activités professionnelles.
Cette loi innove également dans le mécanisme de gestion financière, garantissant transparence et efficacité, adaptées à chaque type d'établissement d'enseignement supérieur, afin de créer les conditions d'autonomie des établissements. Ainsi, les établissements d'enseignement supérieur ont le droit de fixer et de décider en toute autonomie des frais de scolarité, en veillant à ce qu'ils soient proportionnels à la qualité de la formation et annoncés lors de l'inscription des étudiants.
L'État alloue le budget et les ressources à l'enseignement supérieur selon les principes de concurrence, d'égalité et d'efficacité, par le biais de dépenses d'investissement, de dépenses de recherche et développement, de commandes de recherche et de formation, de bourses, de prêts étudiants et d'autres formes d'investissement. L'État accorde la priorité aux investissements dans le développement de plusieurs établissements d'enseignement supérieur, de filières de formation d'envergure régionale et internationale et d'établissements de formation des enseignants de haut niveau.