À partir du 18 mars, les interrogatoires et les prises de dépositions devront être enregistrés en audio et en vidéo.
Le ministère de la Sécurité publique, le Parquet populaire suprême, la Cour populaire suprême et le ministère de la Défense nationale viennent de publier la circulaire conjointe n° 03/2018/TTLT-BCA-VKSNDTC-BQP guidant l'ordre et les procédures de réalisation d'enregistrements audio ou vidéo ; d'utilisation, de préservation et de stockage d'enregistrements audio ou vidéo pendant le processus d'enquête, de poursuite et de procès, en vigueur à compter du 18 mars 2018.
Selon la circulaire, les agents qui interrogent les suspects ou recueillent les déclarations des représentants légaux des personnes morales commerciales commettant des délits doivent décider de choisir la forme d'enregistrement audio ou d'enregistrement vidéo avec son.
Les agents qui procèdent à des interrogatoires ou recueillent des déclarations doivent s'inscrire auprès des agents spécialisés du centre de détention ou du siège de l'Agence d'enquête, du Parquet ou de l'agence chargée de mener certaines activités pour se voir attribuer une salle spécialisée pour l'enregistrement audio et vidéo.
![]() |
L’enregistrement audio et vidéo pendant le processus de prise de dépositions vise à accroître l’objectivité et la transparence, évitant ainsi les condamnations injustifiées et les aveux forcés lors des litiges. |
L'agent chargé de l'interrogatoire procède ensuite à l'extraction du suspect détenu ou le convoque en liberté sous caution conformément à la réglementation (le suspect en liberté sous caution ne peut être amené pour interrogatoire au centre de détention, sauf en cas de confrontation avec lui). L'enregistrement, vidéo ou sonore, doit être notifié à la personne interrogée et consigné au procès-verbal.
L'enregistrement audio ou vidéo commence lorsque l'interrogateur appuie sur le bouton de démarrage. L'agent doit lire l'heure de début et l'indiquer clairement dans le procès-verbal. Pendant l'interrogatoire, l'enregistrement audio ou vidéo peut être interrompu en appuyant sur le bouton de pause. Avant de mettre en pause, l'heure et le motif de la pause doivent être clairement lus ; lors de la reprise, l'heure de reprise doit également être clairement lue ; cette procédure est clairement indiquée dans le procès-verbal.
À la fin de l'interrogatoire, l'interrogateur doit informer l'accusé et le représentant légal de la personne morale de la fin de l'interrogatoire et appuyer sur le bouton « fin ». L'heure de fin doit être clairement indiquée dans le procès-verbal.
En cas d'impossibilité d'installer un équipement d'enregistrement audio ou vidéo, l'interrogatoire ne sera pas mené. En cas de problème technique pendant l'interrogatoire, celui-ci et la prise de dépositions doivent être immédiatement interrompus. Cette annulation doit être clairement mentionnée dans le procès-verbal, avec confirmation du personnel.
La circulaire conjointe stipule les actes interdits, notamment : éditer, couper, coller, falsifier, détruire illégalement, déformer, endommager ou perdre des données d'enregistrement audio ou vidéo ; copier, distribuer, exploiter ou utiliser les résultats d'enregistrement audio ou vidéo à des fins autres que celles prescrites ; divulguer ou divulguer des informations sur des affaires ou porter atteinte aux droits, aux intérêts légitimes, à la réputation ou à l'honneur d'agences, d'organisations ou d'individus ; détruire des installations, endommager intentionnellement ou utiliser de manière inappropriée des moyens techniques et des équipements utilisés pour l'enregistrement audio ou vidéo.