De l'histoire de trois sacs à dos
L'auteur Tran Thi Loi raconte l'histoire de l'oncle Ho selon laquelle « à Viet Bac, chaque fois que l'oncle partait en voyage d'affaires, il avait généralement deux pièces...
![]() |
(Ouvrage « Quelques enseignements et histoires sur l’exemple moral du président Ho Chi Minh. Maison d’édition politique nationale. H. 2007).
Oncle Ho parlait beaucoup de justice, d'ouverture, d'un mode de vie accessible à tous, affirmant que le travail est glorieux et que l'oisiveté mène au mal. En effet, dans les petites comme dans les grandes choses, c'est exactement ce qu'il faisait. Tout le monde respectait, aimait et souhaitait qu'Oncle Ho soit en bonne santé et vive longtemps pour prendre soin du pays et du peuple. On pensait donc que faire de petites choses en déplacement, comme porter son sac à dos, était naturel pour les enfants et les petits-enfants. Mais Oncle Ho pensait différemment. Il n'était pas d'accord, car il n'avait jamais voulu être fonctionnaire, il voulait seulement être au service du peuple, être l'égal des travailleurs qui l'entouraient, afin de pouvoir vivre en paix et faire du bon travail longtemps. Oncle Ho confia un jour : il est facile pour un cadre d'acquérir du prestige, mais il est très difficile d'instaurer la confiance. Il s'agissait de répartir les sacs à dos, de veiller à une répartition équitable du travail, afin que personne ne soit trop lourd ou trop léger, et surtout de ne pas vouloir être léger pour que les autres le soient. Seul notre oncle Ho, qui vit toujours pour les autres, peut faire ça.
Le général Nguyen Chi Thanh, alors qu'il était au Viet Bac, transporta un officier de bataillon à travers un ruisseau désert. L'officier, ignorant qu'il s'agissait du général, craignait d'enlever ses chaussures. La traversée était fatigante. Il demanda donc à être porté. Plus tard, il apprit par hasard que la personne qui le portait ce jour-là était le général responsable du Département politique général. Il fut choqué, mais le général rit joyeusement comme si de rien n'était. Pendant la campagne de Truong Son, un officier robuste ordonna à ses soldats de le porter sur sa civière jour et nuit pendant la marche, leur expliquant également qu'ils transportaient sur leurs épaules un élément important de la résistance et qu'il fallait donc être très prudent. À l'arrière nord, on entendit parler d'un navire qui avait accosté, mais le commandant refusa de patauger un peu et demanda à ses soldats de le porter à bord. Ils accomplirent leur devoir, mais de telles histoires se répandront à jamais. Tel est le danger.
Ces récits réels illustrent la grandeur de la vision, de la moralité et du style de Ho Chi Minh. En étudiant Oncle Ho, le plus difficile est de se dépasser, c'est-à-dire de surmonter l'individualisme et les privilèges dans des conditions où l'on peut facilement obtenir ce que l'on veut. Au cours de plusieurs guerres de résistance, notre armée compte de nombreux exemples de personnes qui ont appris et suivi Oncle Ho. Oncle Ho a dit un jour que pour être général, il fallait apprendre d'Oncle Thanh, et pour être lieutenant-colonel, d'Oncle Kien (colonel, puis lieutenant-général Hoang Kien, du district de Do Luong, Nghe An). Ce sont là les exemples les plus représentatifs de la moralité et du style d'apprentissage d'Oncle Ho dans notre armée à cette époque.
Hoàng Van Han (Yen Thanh)