Tunisie : marche antiterroriste
(Baonghean) - La Tunisie a organisé dimanche 29 mars une marche antiterroriste avec la présence de responsables gouvernementaux du pays et de l'étranger ainsi que de milliers de personnes, notamment après l'attentat sanglant du musée du Bardo le 18 mars. Prenant la parole à l'ouverture de la marche, le Premier ministre Habib Essid a annoncé que le chef du groupe armé qui a perpétré l'attentat du 18 mars a été éliminé samedi.
Outre de hauts responsables tunisiens, de nombreux dirigeants, tels que le président français François Hollande, le président polonais Bronislaw Komorowski, le président palestinien Mahmoud Abbas, ainsi que des ministres italien, algérien, espagnol et néerlandais, ont également participé à la marche. Le départ a été donné vers midi, heure locale (environ 20h00, heure du Vietnam). Les dirigeants parcourront le quartier du musée du Bardo sur une centaine de mètres avant de couper le ruban pour inaugurer un monument à la mémoire des 22 victimes de l'attentat du 18 mars.
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Des Tunisiens lors d'une marche le 29 mars. Photo : AFP |
« Notre patriotisme doit être au cœur de nos préoccupations en ce moment », a déclaré à la télévision la ministre tunisienne du Tourisme, Salma Elloimi Rekik. Mme Rekik a souligné que l'attentat avait porté un coup dur au secteur touristique tunisien, mais qu'il ne le tuerait pas, mais le renforcerait. Mercredi, le président Caïd Essebsi a appelé la population à participer à la marche pour « montrer la force de la Tunisie » et « envoyer un message aux autres pays : la Tunisie poursuit sa lutte contre le terrorisme ».
La Tunisie, pays considéré comme l'un des pionniers du Printemps arabe, a achevé sa transition avec des élections en 2014. Cependant, la stabilité du pays est menacée par la montée des menaces des djihadistes islamistes radicaux ainsi que par les difficultés économiques et sociales, causes profondes de la révolution de 2011. De plus, le tourisme est l'une des principales sources de revenus des Tunisiens. Ainsi, l'attentat terroriste du 18 mars, qui a coûté la vie à 21 touristes étrangers et à un agent de sécurité, a fortement terni l'image touristique de la Tunisie, fortement affectée par la révolution du Printemps arabe.
A cette occasion, le gouvernement tunisien a confirmé l'assassinat d'Abou Sakhr, chef du groupe armé Jihah Tinisia, et de neuf djihadistes extrémistes dans la région de Gafsa le 28 mars. Selon les autorités, ce groupe armé serait à l'origine de l'attaque du musée du Bardo le 18 mars.
Chu Thanh(Selon Le Monde du 29 mars)
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